Laurent Gounelle n’est pas un littéraire de profession. Il n’a écrit que tard dans sa vie, précisément après un passage à vide, décrit comme une crise existentielle dont il se servira plus tard comme mortier pour bâtir ses romans à venir, notamment “Dieu voyage toujours incognito”, que nous abordons dans cet article.
Avant toute chose, le titre du livre n’est pas représentatif du contenu. La divinité omnipotente et omniscience n’est pas le sujet traité. C’est un autre pouvoir qui est étudié, celui de l’esprit, celui du conditionnement, et surtout celui de la liberté. Pas celle qui vous manque quand vous êtes enfermés dans une cage en béton, mais plutôt celle qui vous fait défaut au quotidien, dans votre vie de tous les jours. Celle qui par son absence fait de vos instants de vie des plaisirs trop fugaces, éphémères au point de ne plus être en mesure de les percevoir, aveuglés par la grisaille d’un moral aux abattoirs.
L.Gounelle a vécu ce moment de recherche personnel, où le quotidien n’épanouit plus. C’est dans son personnage principal, Alan Greenmore, qu’il a insufflé toute son expérience. Tout d’abord, la crise. Cette portion de route où le point de départ est trop loin derrière, interdisant le rebrousse chemin. Cette portion de route où la destination n’est plus sûre, pour ne pas dire inconnue, sise dans un ventre mou qui ne semble pas décidé à nous pousser vers une quelconque direction.
À ce stade, deux issues. La complaisance, conduisant à la mort de l’esprit. le désespoir, conduisant à la mort du corps. Il existe bien une dernière option : le combat de la renaissance. Cependant, pour aspirer à une nouvelle nativité, encore faut-il accepter le trépas. C’est cette dernière voie que sautera Alan Greenmore, et c’est celle-ci qui lui ouvrira les portes d’une existence complètement inédite, ponctuée par un enseignement quotidien sur qui il est, comment fonctionne-t-il, quels sont ses défauts, comment se refaire pour retrouver à la fois son chemin et la destination qui le mettra bien dans sa peau.
L’auteur use d’une psychologie très didactique qui servira tous les lecteurs curieux des ressorts de l’esprit humain. Plus particulièrement, les peurs qui le freinent, les obstacles factices que nous lui imposons, comment un trait de caractère qu’on subit soi-même telle une fatalité peut graduellement être relégué à une tare du passé. À travers Alan Greenmore, L.Gounelle nous apprend le dépassement de soi. Pas au sens extrême. Pas au sens exutoire. Plutôt dans le soi, le moi profond, celui dans lequel on puise notre personnalité, celui qui nous forge, celui qui nous définit.
Non, on n’arrête jamais de grandir. Non, on ne cesse jamais d’apprendre. Non, on ne cesse jamais de changer. La nature change, la nature évolue, la nature est en perpétuelle mouvement. Si votre vie connait la stagnation, c’est que vous faites quelque chose de travers. Il n’est pas de “je suis comme ça et puis c’est tout”. Se bousculer, se surpasser, se défier, et vivre à son plein potentiel.
Accordez-vous cette lecture très enrichissante, vous y apprendrez certainement des choses qui vous changeront; sinon vous, un proche à qui vous montrerez une voie susceptible de lui plaire.
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