Si nous adorons leurs sons et leurs tubes, nous ne connaissons pas toujours l’origine des noms de groupes de musique algériens. Jamais effrayés devant un challenge, nous ne sommes penchés sur cette énigme et les résultats sont parfois surprenants.
De T34 à Djmawi Africa en passant par Lithem, les groupes algériens ne manquent pas d’originalité dans leurs appelations, et si la plupart puisent leur inspiration dans notre culture, certains sont partis un peu plus loin.
Retour sur l’origine de 10 noms de groupes de musique algériens.
T34 :
Là où l’on pourrait croire que les papas de “Boualem El Far” se sont inspirés du tank du même nom, le groupe est nommé ainsi car les membres répétaient dans la chambre 34 du bâtiment T d’une cité universitaire à Ben Aknoun.
Djmawi Africa :
Le groupe âgé de 12 ans, qui promet nombre de surprises cette année, doit son nom à une contraction. Celle de “Djma3a” (“troupe”, “collectif) et “gnawi”. On traduirait ainsi le nom en “la troupe gnawie d’Afrique”.
El Dey :
Les papas de “Maria, Maria” et “Ana djazairi” tiennent leur nom du quartier où ils ont grandi, à savoir Hussein Dey (Est d’Alger).
BB Blues :
Blues Blues Birds est ce que signifie BB Blues, ce groupe jazzy et bluesy mené par Fawzi Meccelem.
Garage Band :
Le nom du groupe de Béjaïa a été donné afin de “ne jamais oublier le petit garage dans lequel tout a commencé”, de l’aveu des membres.
Litham :
Litham, groupe incontournable de la scène métal dans les années 90-2000, doit son nom au chèche porté par les touaregs.
Index :
La légende raconte que les membres d’Index ont tellement séché à trouver un nom, qu’ils s’en sont retournés vers le dictionnaire pour trouver une appellation originale. Comment s’appelle la dernière page du dictionnaire où tous les mots sont listés ? L’Index.
KDAwKda :
Selon le groupe, KDAwKDA “évoque l’inconnu et tout ce qui est inconnu est métaphorique”. Tout un programme !
Djezma
Djezma est un terme tiré de l’arabe littéraire, qui désigne la botte en cuir du nomade. Rien de mieux pour symboliser l’authenticité mais aussi l’envie de marquer la musique algérienne de son empreinte.
Freeklane :
Freeklane est une autre contraction de mots, entre “free”, libre en anglais, et Klane qui signifie esclave en targui. En un mot comme en cent, Freeklane signifie l’esclave libre.
Caméléon :
Selon les membres du groupe, “Caméléon” fait référence à la capacité d’adaptation de l’animal, leur musique se “voulant affranchie de tout type d’appartenance de style, de forme de jeu, de famille musicale, de règles à respecter. Elle s’invente avec ses propres critères de composition, de réalisation”.
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