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Critique littéraire : Inferno de Dan Brown

Image de : rte.ie

Après une absence remarquée de quatre années, Dan Brown, l’auteur de plusieurs Best-Sellers dont le très célèbre “Da Vinci Code” remet les cartes en jeu en sortant son sixième roman, intitulé Inferno.

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Tout comme Da Vinci Code, le titre de ce nouveau livre en dit long sur la thématique abordée. Après Leonardo De Vinci, Dan Brown rend hommage à Dante Alighieri et son chef-d’œuvre “La Divine Comédie”, plus particulièrement à la première des trois parties qui composent le récit et qui se nomme Inferno.

Dan Brown puise donc dans l’œuvre du grand maître italien pour développer son intrigue qui lorgne du côté de la surpopulation mondiale et de la menace qu’elle représente pour la prospérité de l’espèce humaine. Robert Longdon, le personnage principal, dont on a suivi les aventures dans “Anges et Démons”, “Da Vinci Code” et “le Symbole Perdu”, vit une nouvelle épopée qui l’arrachera à son université pour le propulser dans une course contre-la-montre où il est question de sauver l’humanité.

Afin de ne rien vous gâcher de la lecture, nous ne vous donnerons pas plus de détails sur l’histoire, si ce n’est que la fin n’est ni un happy end ni un sad end. Voilà de quoi attiser votre curiosité. Passons à la critique à présent : Dan Brown fait du Dan Brown, en moins bien.

Si Inferno est assurément un très bon bouquin, il est nécessaire de soulever quelques mauvais points qui peuvent être rédhibitoires pour certains. Dan Brown a mis un point d’honneur à accentuer la description des lieux visités, beaucoup plus que dans les bouquins précédents, si bien que le rythme de la narration s’en trouve hachée.

Cette tendance à la description accrue avait commencé avec Le Symbole Perdu, le livre précédant Inferno. Ici, elle prend une tout autre place, bien plus importante. Si vous n’êtes pas fan d’architecture détaillée, la première moitié du livre aura du mal à vous tenir en haleine, un comble pour du Dan Brown. Les endroits visités sont très (trop) décrits, laissant le souffle retomber en pleine tension.

Autre point décevant, on n’en apprend beaucoup moins que d’habitude. Toute la partie instructive qu’on trouve bien présente chez l’auteur se voit amoindrie. Les explications historiques des toiles, sculptures et symboles des anciens opus est concurrencée par la description architecturale stricte encore une fois, à croire que l’auteur s’est découvert une nouvelle passion.

Enfin, dernier regret, la transparence relative du second personnage principal, la majeure partie du livre. On est bien loin de Sophie Neveu (Da Vinci Code) ou même de la panoplie de personnages de Deception Point. Dans Inferno, les personnages les mieux représentés sont les lieux visités, tant on passe du temps à lire leur description.

À côté de ces points dommageables, subsiste un roman bien construit hormis les quelques soucis de rythme et une deuxième moitié qui décolle enfin, au sens propre comme au sens figuré, pour s’achever sur un final où le monde aura définitivement changé après les événements passés. Pour synthétiser, on dira qu’Inferno possède une prière moitié laborieuse, rattrapée par la seconde bien plus palpitante qui vous laissera scotchés au livre.

Le prochain roman de Dan Brown sera le septième qu’il aura publié dans sa carrière. Connaissant l’amour que celui-ci porte au symbolisme, il ne fait aucun doute que le chiffre 7 saura inspirer le talentueux écrivain américain qui reviendra pour nous narrer des aventures toujours plus folles et instructives.

L’enfer de Dante – Boticelli

Écrit par vinyculture

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