En ces temps de révolutions arabes, j’ai une pensée pour ces personnes, non, disons-le ces héros qui prennent leur courage de tout leur corps et s’en vont au front, au milieu du champ de bataille, pour témoigner, faire entendre au reste du monde ce qui se passe vraiment, ce que certains veulent cacher, marquer aussi ces instants parfois trop longs pour les générations futurs, laisser un témoignage de l’histoire pour enrichir les mémoires.
Certains reviennent, d’autres y restent, et Gerda Taro y est restée. Qui est ce me diriez-vous ? Gerda Taro est la première femme reporter morte au combat et ce, pendant la guerre civile d’Espagne, un certain 28 juillet 1937 alors qu’elle s’apprêtait à retourner chez elle en France pour retrouver son homme.
Gerda compagne en ce temps de Robert Capa lui-même photo reporter, est une jeune fille libre, pétillante et engagée politiquement. Elle ne voulait pas se cantonner dans un rôle de secrétaire, elle devint ainsi photographe reporter et part en Espagne.
Elle capture en Espagne toutes les atrocités de la guerre avec son Rolleiflex, prend des risques pour dénoncer ce qui s’y passe vraiment et envoyer les photos sur Paris pour publication dans les journaux.
Elle avait un rêve ; celui d’une agence de photographie libre et indépendante des bureaux de presse, responsable de ses actes où elle pourra signer de son nom ses photographies car à cette époque, le photographe de presse n’avait pas le statut qu’il méritait.
Gerda est un symbole d’engagement de militantisme et de dévouement pour une cause. Elle a été pour la vérité, la dénonciation de ce que l’homme a de plus mauvais en lui. Elle a marqué son temps non pas par ses travaux seulement mais par son engagement qui a influencé des générations de photo reporter.
GIPHY App Key not set. Please check settings