Au-delà du pétrole, l’Algérie produit également un produit brut depuis des années : des talents purs dans tous les domaines.
Pour remplir notre playlist, nous nous sommes penchés sur les jeunes artistes algériens à suivre dans le domaine de la musique.
Voici une liste non-exhaustive et électique à découvrir et apprécier.
Mehdi Elias Baba-Ameur
Né à Alger en 1988, Mehdi Elias Baba-Ameur est le plus jeune musicien permanent à l’Orchestre Symphonique National d’Algérie, à l’âge de 17 ans.
Depuis 2006, il participe au sein de nombreux orchestres algériens, italiens et même internationaux (World Youth Orchestra) – dont il ne tarde pas à être nommé le premier violoncelliste – à de nombreux concerts à travers le monde.
En 2007, il obtient une bourse d’études du gouvernement italien afin de poursuivre ses études au Conservatoire Santa Cecilia de Rome. En 2013, après quatre licences dans le domaine de la musique, il obtient son diplôme final en violoncelle.
Depuis, il donne des concerts partout dans le monde avec le groupe Beyond Borders Ensemble – composé de cinq musiciens de différentes origines méditerranéennes – qu’il a créé en 2012 à Rome, et qu’il dirige en qualité de soliste.
Mehdi-Bilal Ghazi
né en 1989 à Oran, est le premier et seul algérien à avoir été accepté après une sélection des plus rigoureuses à l’académie du Centre d’art d’Orfort au Canada, à l’âge de 17 ans. Après avoir débuté très tôt dans des concerts locaux, mais également au Théâtre régional d’Oran.
Il est découvert en 2005 par le célèbre pianiste canadien, Alain Lefèvre, lors d’un concert à Oran dans le cadre de ses activités du Festival culturel européen.
De 2006 à 2011, il suit une formation professionnelle au piano au sein du prestigieux Conservatoire de musique de Montréal. Entre autres distinctions, il a été finaliste solo de l’édition 2013 du Concours International Ferruccio Busoni à Bolzano et médaillé en 2014 du Hilton Head International Piano Competition. Il est actuellement membre du Rebanks Family Fellowship du Conservatoire Royal de Musique de Toronto.
Abdelwahab Redha Benabdallah
Né en 1987, Redha Benabdallah est un musicien-musicologue franco-algérien qui fait partie de ces jeunes artistes à suivre !
Formé à la kwitra (oud algérien) et diplômé au Conservatoire de Musique de Bourges. Il obtient un premier prix international de kwîtra à Alger en 2006. Avant d’entamer une thèse de doctorat en Musicologie à l’Université Paris-Sorbonne sur le répertoire de la nawba algéroise.
Il se produit depuis une dizaine d’années avec divers ensembles de musique ancienne et arabo-andalouse en France. A la rentrée 2013, il rejoint le Conservatoire de Musique de Roubaix en tant que professeur de musique arabo-andalouse, Il est à l’initiative de la création de l’Ensemble Kwîtra et le dirige depuis août 2013.
Amel Zen
Née à Gouraya en 1985, Amel Zen est également une joueuse de kwîtra, mais est aussi et surtout une chanteuse de talent.
Elle a commencé la musique depuis le plus jeune âge, rejoignant d’abord l’Association de la musique classique et andalouse El-Kaissaria de Cherchell, puis l’Orchestre régional d’Alger et l’Orchestre national de musique andalouse à l’âge de 17 ans.
En 2007, elle participe à la première édition d’Alhane Wa Chabab, où elle arrive jusqu’en quarts de finale. Elle édite son premier single, Ma Fikche Eniya, pour lequel elle remporte le prix de Révélation féminine lors de la Fête de la Musique organisée en 2011.
Deux ans après, elle auto-produit son premier album, Amel Zen, au style très caractérisé, oscillant entre chaâbi et rock.
Iddir Salem
Iddir Salem fait partie de cette nouvelle vague de jeunes artistes qui entendent moderniser la musique kabyle.
Né à Larbaâ Nath Irathen en 1989, Salem commence sa carrière musicale en tant que choriste au sein d’une chorale. Il y est repéré par un programmateur musical qui lui offre la chance d’exposer son talent au grand public.
En 2012, il gagne un concours national radiophonique qui lui ouvre les portes du monde du spectacle.
S’en suivent de nombreux passages télévisés et concerts. En 2014, il participe à une comédie musicale dans laquelle il représente la Kabylie.
La même année, un casting mondial le sélectionne pour représenter l’Algérie où il arrive jusqu’à la finale à Paris. Depuis 2015, il travaille sur de nouvelles maquettes mêlant la langue française et la musique de ses origines.
Les Jeunes Talents de l’OSN
Au rang des jeunes artistes à suivre, les jeunes talents de l’OSN ont toute leur place !
Censemble est le fruit d’un travail entamé il y a plus de quinze ans. Ces 8 artistes doivent à terme prendre la relève de l’Orchestre.
Depuis le début de l’année, ils accompagnent leurs aînés lors de concerts au Théâtre National Algérien, sous la houlette du maestro Amine Kouider.
Ils ont chacun fait leurs preuves avec des performances en solo. Ils sont au nombre de huit avec entre autres Anissa Hadjarsi (soprano), Hadj Aissa Amara (ténor) et Zouhir Mazari.
El Dey
Formé à Alger en 2009, El Dey adopte un style musical à mi-chemin entre le chaâbi et le flamenco.
Une tournée algérienne et titres à succès (ex : Maria) plus tard, il sort son premier album en 2014. La même année, il est ambassadeur culturel pour accompagner l’équipe d’Algérie à la Coupe du monde de football.
Après un concert à l’IMA à Paris en mai dernier, El Dey partagera avec Raïna Raï l’affiche du 6e Festival Orientalys de Montréal à la mi-août.
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