Le café-resto Le Ciné a annoncé le lancement d’une programmation régulière dédiée aux artistes dans ses espaces. Une réponse au manque d’infrastructures culturelles dans la Ville des Roses.
Ayant rouvert son restaurant le mois dernier après un an de fermeture, Amine Chabou et son équipe ont déjà mis à contribution leurs matériels au service de la culture. Ont été ainsi projetés des films cultes d’Athmane Ariouet en présence de la légende en personne. Sans compter les bibliothèques disséminées dans le restaurant comptant des introuvables ou encore de vieux numéros d’El Moudjahid.
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Il faut dire que l’esprit de la salle de cinéma « Le Paris », dont le gérant de « Le Ciné » a pris soin de laisser intact l’ameublement, rôde toujours. C’est tout naturellement donc qu’il a décidé d’y consacrer l’activité culturelle face au rabougrissement des espaces censées l’accueillir.
En effet, entre la médina de Douiret qui tombe peu à peu en ruines, le théâtre Mohamed Touri dont on relance plus qu’on finit les travaux de réhabilitation ou encore la maison Abed qui, à défaut de programme de protection et de valorisation, est dépecée et voit sa superbe céramique vendue à des particuliers, le paysage culturel de la ville ne semble pas importer aux autorités locales.
Un cri du coeur
Heureusement, des initiatives privées sont entreprises çà et là. Nous citerons par exemple la réouverture de l’imprimerie Le Mauguin où se tiennent de façon ponctuelle des cafés littéraires. Mais le manque en infrastructures d’envergure reste cruel pour cette rose devenue sans odeur, comme souligné par un jeune garçon lors d’un rassemblement d’artistes hier à la Place du 1er Novembre.
Samedi 3/08/2019#Hirak_Culturel à #Blida #Algerie.
Un groupe d'#artistes se sont regroupés à place 1er novembre (place etoutt) pour montrer leur colère et pratiquer leurs arts dans la rue (peinture, musique, poème..) pour demander l'ouverture des espaces culturelles… pic.twitter.com/dsD8XE2xzq— Raouf (@raoufbeingmoor) August 3, 2019
Un cri de détresse qui n’a pas laissé les bonnes âmes de Le Ciné de marbre. « Nous tâchons d’établir un programme régulier d’ici la rentrée universitaire. En mutualisant les talents et les énergies, nous espérons faire du Ciné un lieu de rendez-vous des jeunes de tous les âges. Tous les artistes et les assoiffés de culture sont évidemment les bienvenus. », nous confie un ami d’Amine Chabou qui gère bénévolement la présence digitale du restaurant.
L’appel est donc lancé. Artistes blidéens, courez vite y répondre !
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