Une centaine, c’est le nombre de salles de cinéma que comptait l’Algérie au lendemain de l’indépendance. Selon des chiffres de 2009, elles seraient aujourd’hui au nombre de 10 sur l’ensemble du territoire national, le reste a été fermé, abandonné ou a changé de vocation.
Un amer constat pour un 7eme art qui réunissait les jeunes dans les années 70-80, qui venaient en nombre découvrir les nouveautés cinématographiques locales et étrangères.
Les salles de cinéma sont désertées ou envahies par des jeunes à la recherche d’un lieu de détente. Les blockbusters s’enchainent dans les quelques salles encore en activité, mais un réel réseau de distribution n’est pas mis en place.
En 2011, la wilaya d’Alger a restauré cinq salles de cinéma, dont le Sierra Maestra dans le quartier de Belouizdad, mais aucune projection n’est encore à signaler. Le Multiplex du centre commercial de Bab Ezzouar n’a quant à lui toujours pas ouvert ses portes, un an après l’ouverture du dit centre.
Si les festivals et autres journées du cinéma se succèdent, une réelle action culturelle vis-à-vis de cet art est loin d’être mise en place. Le cinéma petit Rex d’El biar, joyaux de l’histoire du quartier, accueille de temps à autres un concert caritatif, mais n’est plus que l’ombre du repère culturel qu’il était.
Si certains privés tentent via l’ouverture de petites salles et l’organisation de mini-projections de faire revivre le cinéma en Algérie, force est de constater que sans aucune volonté politique, les Charlots d’Alger se contenteront longtemps d’admirer les lumières d’une ville à la vie culturelle amenée à mourir.
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