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Et le cinéma super héroïque fût (Partie 1)

Aujourd’hui, les super héros font partie intégrante du cinéma. Et si ce n’était pas le cas il y a quelques années, la volonté des travailleurs de l’ombre qui contribuent à cet essor ne cesse de pousser les limites de leur imaginaire, alors qu’au départ, tout n’est pas simple, et que la confusion est souvent présente chez les néophytes, raison d’une introduction dans le domaine.

La concession des licences cinématographiques:

Si certains trouvent des difficultés dans la différenciation entre l’appartenance d’un personnage à l’une ou l’autre des deux maisons d’édition de comics les plus connues, ce n’est rien face à la situation cinématographique des-dits personnages. En effet, si du côté éditorial les super héros sont répartis en deux. Du côté cinématographique, ça devient légèrement plus compliqué.

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Vous n’êtes sûrement pas sans savoir que les personnages Marvel, ou ceux de DC, comme expliqué dans l’article dédié, partagent le même univers. C’est à dire que dans les comics, les Avengers, les X-Men, les Fantastic Four ou bien Spider-Man peuvent souvent se rencontrer et pareillement pour DC avec la Justice League et le reste de son éventail. Des évènements majeurs peuvent même se produire (Crossovers) dans lesquels tous les héros se réunissent. Malheureusement, pour les licences au cinéma, il en est autrement puisque dans les années 90, Marvel Entertainement a concédé ses licences à un nombre important de studios: Spider-Man se retrouvait chez Sony Picture Entertainement ainsi que l’ensemble des éléments de son univers, les X-Men et les Fantastic Four eux appartenaient désormais à 20th Fox Century.

Ce n’est qu’en 2005 que Marvel Studios sont parvenus à récupérer un nombre suffisant de personnages comme Iron Man et Hulk pour composer son propre univers et aboutir par la suite à la machine que forme le Marvel Cinematic Universe. Malheureusement, même si l’équipe des Avengers est complétée, des personnages comme Wolverine ou Spider-Man ont récemment rejoint l’équipe dans les comics. Et comme les personnages sont toujours sous la tutelle d’autres studios, il est impossible de les faire apparaître dans un film Avengers pour exemple, sous risque de poursuites judiciaires.

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Ces licences peuvent toutefois être récupérées à terme, comme le cas Daredevil et Punisher, dont Marvel a récupéré les droits cinématographique récemment. Si pour exemple Sony ne lance pas un nouveau film Spider-Man après une durée déterminée, l’homme araignée rentre chez sa maman pour le plus grand plaisir des fans, mais aussi de sa maman. Cet élément explique bien évidemment la nouvelle saga avec Andrew Garfield et Emma Stone qui était arrivée seulement cinq années après le Spider-Man 3 de Sam Raimi et ce, afin d’éviter de perdre leur licence à la valeur inestimable. Ah, ces Japonais !

Ces contrats peuvent donc présenter de nombreuses frustrations que ce soit chez les fans ou bien la maison des idées, qui se voit dans la contrainte de ne pas utiliser des personnages phares comme Spider-Man ou Wolverine, souvent massacrés ailleurs. Contrainte que DC ne subit nullement puisque l’ensemble de ses personnages lui appartient.

Marvel ou DC?

Entamons désormais le sujet très délicat de savoir qui de DC ou de Marvel a l’univers le mieux exploité au cinéma. La réponse est bien évidemment Marvel, non pas par préférence mais par évidence.

DC est à l’origine du super héros de part la création de Superman en 1938 mais aussi les premières adaptations au cinéma qu’on lui doit. Il est donc à noter que si Marvel avait tenté le coup avec bon nombre de films dans les années 70-80, c’est la Distinguée Concurrence qui gagne la manche à ce moment-là de l’histoire, avec les Superman de Christopher Reeve puis les Batman réalisés par Tim Burton. Mais malheureusement ces derniers auront subi un sévère revers de manche de la part de Marvel.

En effet, au début des années 2000, une nouvelle vague de films apparaît, élément qu’on approfondira plus tard. Spider-Man, Blade, X-Men, Daredevil, Hulk, Fantastic Four… Tous ont eu droit à leurs adaptations, et malgré la qualité peu constante, la volonté de Marvel commençait à apparaître clairement. Mais c’est avec le lancement officiel du Marvel Cinematic Universe que la maison des idées s’est réellement distinguée. La première phase de son univers s’étendant d’Iron Man à Avengers était déjà la preuve d’une structuration réfléchie et réussie qui va jusqu’à se diviser en phases distinctes, chacune se terminant avec un film Avengers. Aujourd’hui, cet univers va plus loin et ses limites nous semblent très lointaines puisque avec l’arrivée des Gardiens de la Galaxie et le rallongement des sorties de films jusqu’en 2022, on peut légitimement être confiants.

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DC Comics, de son côté, a un peu plus de mal: entre 2005 et 2008 des rumeurs sur un film Justice League couraient déjà, le projet ne sera jamais officialisé jusqu’à l’arrivée de Man of Steel en 2013. Entre temps, DC accumule les erreurs et les faux pas avec Green Lantern, Superman Returns et tant d’autres, d’autant plus que la trilogie Dark Knight ne ferait clairement pas partie d’un univers aussi fantastique que celui de DC.

En 2013, Man of Steel arrive avec la nette intention de lancer un univers partagé, quelques clins d’œil vraiment légers à l’univers des comics sont présents dans le film, la même année lors de la comic con, le DC Cinematic Universe est lancé avec l’annonce de Batman v Superman – Dawn of Justice.

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DC Comics pouvait enfin avoir confiance en elle, à force d’avoir les mains vides, on finit par les mettre dans nos poches. Plusieurs projets sont en chemin et Wonder Woman aura même droit à son apparition dans la suite de Man of Steel, qui n’en est pas une. Cela sera également le cas pour Aquaman et Cyborg, Lex Luthor, Flash et bien d’autres.

Il faudrait toutefois que DC évite de trébucher sur ses propres lacets, car si son intention et son ambition sont louables, la volonté de copier Marvel est toujours d’actualité, malgré un coup d’avance de ces derniers, qui avaient préparé le coup avec des films d’introduction pour chaque personnage.

Marvel Cinematic Universe:

Iron Man (2008) : Après le générique, un personnage très connu des comics apparaît, Nick Fury, interprété par Samuel L. Jackson, pour dire à Tony Stark qu’il venait le voir pour l’initiative Avengers. Si à l’époque, cette séquence n’était qu’un clin d’œil, les réponses très positives des fans ont fait que ce soit l’élément fondateur de l’univers cinématographique. Cet élément avait créé l’émoi dans le cœur de millions de fans de comics. Quelques mois plus tard sortait The Incredible Hulk, et encore une fois, Tony Stark faisait une apparition éclair à la fin du film. Cette fois, c’était officiel, le projet Avengers était en route.

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Marvel Studios prend la peine d’introduire chacun des personnages présents dans son gros morceau final dans son film. Thor et Captain America suivront en 2011 pour enfin laisser de la place à Avengers (2012). Le film aux nombreuses récompenses devient le troisième plus gros succès cinématographique de l’histoire du cinéma juste après Avatar et Titanic, avec pas moins d’1,5 milliards de dollars. Le film se permettait même d’agrandir encore plus l’univers et l’étendre à la partie cosmique avec Thanos, en scène post-générique. Si Avengers représentait déjà un mastodonte pour la maison de production, ce qui vient après risque bien de changer la face du cinéma. Marvel Studios compte à ce jour 10 films dans sa liste d’adaptations, 10 films aux styles différents mais à l’unification constante et régulière, à travers de petits éléments rendant le tout cohérent.

DC Cinematic Universe:

De son côté, DC Comics, comme mentionné plus haut, a ouvert son univers étendu avec Man of Steel (2013). Et comme on peut s’en douter avec l’ajout de Ben Affleck dans le rôle de Bruce Wayne/Batman au casting, la trilogie Dark Knight en restera là, un one-shot dans son genre et sans conséquences pour le reste.

La stratégie de DC semble légèrement différente de celle de Marvel, ayant accumulé des années de retard, ces derniers font le choix d’introduire leurs héros de façon plus condensée, deux à la fois au lieu d’un. Mais ce n’est pas une règle d’or non plus, si Green Lantern et Flash pourraient avoir leur propre film en 2018, Shazam lui aura droit à une aventure solo. Mais en somme, le but ultime reste Justice League.

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Justice League, puisqu’on en parle, devrait avoir une introduction conséquente dans Batman v Superman – Dawn of Justice, son sous titre est là pour le confirmer d’ailleurs. Nous aurons non seulement droit à la première apparition cinématographique de Wonder Woman (Gal Gadot), mais aussi Aquaman (Jason Momoa) et Cyborg (Ray Fisher). DC essaie donc de lancer le projet Justice League le plus vite possible en introduisant ses personnages de façon rapide et sûre, au lieu de perdre des années à leur consacrer un film chacun.

Spider-Man/X-Men Cinematic Universe:

Eh oui! Depuis Avengers, toutes les maisons de production essaient de structurer leurs univers, même si le nombre de personnages est restreint, toutes les folies sont admises pour remplir le sac de billets verts:

Sony Pictures Entertainement a récemment eu l’idée farfelue de faire un film sur les Sinister Six. Cette équipe de super vilains est le pendant maléfique des Avengers pour Spider-Man. Elle est constituée dans les comics d’Octopus, Sandman, Vautour, Rhino, Shocker et Caméléon et sa composition ne changera que très peu dans le film prévu pour 2016. L’idée semble sortie de nulle part et même s’il est impossible de créer un univers complet avec le seul personnage qu’est Spider-Man, vouloir faire gros avec des personnages secondaires n’est pas non plus la meilleure des idées. Oh! un film sur Venom et Spider-Woman sont aussi prévus.

20th Century Fox de son côté fait son propre chemin même si l’influence de Marvel Studios est là. Ici, point de long-métrage sur des vilains, on réunit des X-Men de différentes époques. X-Men Days of Future Past est là pour le prouver, et X-Men Apocalypse (2016), s’inscrit dans la même logique. Toutefois, la Fox semble avoir un bon plan pour ses personnages, qui sont entre de bonnes mains. L’idée future serait même de réunir les deux équipes des X-Men et des Fantastic Four dans un même film, la maison ayant les droits des deux.

Dans la deuxième partie “Et le cinéma super héroïque régna”, une analyse du genre est faite avec un approfondissement conséquent sur le sujet et même un top 10 subjectif des meilleurs films.

Écrit par vinyculture

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