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La nomination récente de Salim Aggar à la tête de la Cinémathèque algérienne a fait réagir bon nombre de noms du domaine à travers la création d’une pétition en ligne pour la destitution du nouveau directeur de l’établissement.
« Nous, Femmes et hommes, professionnels, amateurs et amoureux du cinéma, refusons cette nomination. Elle est un acte de provocation. Une ultime insulte à l’intelligence du cinéma. Nous la dénonçons avec colère et inquiétude. », peut-on lire dans une partie de la présentation de cette pétition.
D’ores et déjà signée par une bonne centaine de noms influents du domaine, celle-ci entend atteindre un large public pour sensibiliser les cinéphiles et les concernés quant à la question critique de la liberté d’expression et de création.
Pour rappel, Salim Aggar vient d’une formation en Lettres françaises et a connu une longue carrière de journaliste cinéma dans la presse algérienne, il est aussi à l’origine des Journées Cinématographiques d’Alger et a réalisé plusieurs documentaires.
Les rédacteurs de la pétition s’inquiètent d’une installation permanente de la censure au niveau de la programmation de la cinémathèque et reprochent à Salim Aggar ses « conflits ouverts » avec bon nombre de noms de la profession :
« Il n’y aucun préjugé de notre part. Il y a des faits. Cet homme est en conflit ouvert avec une partie importante de la profession. Profitant pendant 20 ans ou plus d’une tribune médiatique et se cachant derrière quelques pseudonymes frileux, il a fait de son métier de “critique” une couverture pour mener des campagnes de lynchage violentes et réactionnaires contre des cinéastes. (…) Membre d’une mystérieuse commission de visionnage, et sans pouvoir particulier, il a fièrement censuré des films et il assume ces actes de censeurs en tant que tels, il les revendique comme acte d’héroïsme patriotique. »
Il est à noter que la pétition, disponible ici, en est à un peu moins de 500 signatures.
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