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C’est à l’occasion d’une conférence de presse, tenue ce matin au niveau du Ministère, que Azzedine Mihoubi, premier responsable du secteur de la culture, a annoncé la suppression de plus de 100 festivals culturels.
La politique d’austérité mise en place par le gouvernement cette année est l’une des cause de cette réduction, selon le Ministre. Les 77 festivals maintenus (sur un total initial de 186), dont 31 internationaux, devront par ailleurs, toujours selon Mr Mihoubi, “respecter le budget alloué à leur tenue et faire en sorte de le gérer au mieux”.
Une suppression qui intervient après celle déjà consommée d’autres événements culturels, non inscrits à l’agenda officiel du Ministère, à l’image d’Algérire, de l’Algérie au MIDEM et du Museum Bardo Lounge, une situation dénoncée par les acteurs du secteur, qui craignent la mort lente du “parent pauvre du gouvernement”.
Pour Myriam, attachée culturelle, la “disparition de certains festivals locaux est vraiment dommageable, surtout en ce qui concerne des régions reculées, où les gens n’ont pas forcément accès aux “gros” festivals, qui se déroulent dans les grandes villes”. Même son de cloche chez Naïm, chargé de communication, pour qui “l’annulation de festivals, événements, et autres manifestations culturelles n’est que la manifestation éclatante d’un système bloqué dans les années 70. Ou la rente n’est que le fruit d’une activité de production. Les services, la culture, le digital..gamineries !”.
Pour rappel, le Ministère de la Culture jouit de l’un des plus bas budgets de fonctionnement de l’Etat en 2016, avec un budget alloué de 19.05 milliards de DA dans la LFC 2016, soit 10 fois moins que le Ministère des Moujahidines.
La liste des festivals culturels maintenus pour le prochain exercice sont à consulter ici (en langue arabe).
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