Ce mois de novembre verra débarquer une grosse pointure sur la portable de Nintendo. La 3DS aura droit au tout nouveau The Legend of Zelda, sous-titré A Link Between Worlds. Vaut-il le coup d’être attendu ? J’ai pu avoir un avant goût du jeu sur un stand Nintendo, voici ce que j’en ai pensé :
Lorsque j’ai pris en main Link sur la 3DS XL par laquelle la démo du jeu était présentée, le feeling A Link to the Past a tout de suite opéré. À vrai dire, on m’aurait dit que c’était le remake de ce dernier que je l’aurais parfaitement gobé tant on se croirait vraiment sur le cultissime épisode Super Nintendo, mais en 3D polygonales cette fois-ci. Et pour cause, la map semble être identique, buisson pour buisson et la vue de dessus à l’ancienne ainsi que l’ambiance sonore et graphique achèvent de nous renvoyer en Hyrule époque 16-bit.
Le côté positif c’est qu’on retrouve immédiatement nos marques. Il suffit d’avoir joué au moins une fois à un Zelda 2D, quel qu’il soit, pour que nos habitudes soient recouvrées. Le plaisir de retrouver une construction Old School fait vraiment du bien. Cependant, on ne se fera pas avoir, le coup de gueule est proche :
Sérieusement Nintendo? Reprendre la map de l’overworld d’il y a 20 ans quasi à l’identique, c’est ça ce que vous nous proposez pour la soit-disant nouvelle aventure de Link? Ça empeste la facilité tout ça, et le désir même pas dissimulé de jouer sur la faiblesse des pauvres nostalgiques que nous sommes. Heureusement que la 3D atténue (très) légèrement la sensation de copié/collé et le mystère demeure pour le dark world.
Reste maintenant à déterminer sur le jeu final si l’entièreté de la carte du monde a été reprise, Overworld et Dark world compris, ou uniquement la première zone en hommage à son illustre aîné. Quoiqu’il en soit, si vous n’avez jamais joué à A Link to the Past, vous n’aurez pas à souffrir de cette redite.
Passé ce constat à deux facettes, c’est le maniement de Link qui passe au crible. Rien à redire, c’est très rapide, particulièrement fluide, on dirige le petit elfe à la tunique verte comme désiré, les coups d’épée partent instantanément. Sans faute. Autre point positif, l’inventaire et la carte qui se retrouvent sur l’écran inférieur de la 3DS. Fini les allers-retours dans les menus pour s’équiper de divers objets ou pour vérifier un endroit sur la carte du monde. Ici, tout comme sur DS ou Wii U, tout se fait de manière fluide sans figer l’action, ce qui améliore grandement le rythme de progression.
Dans la démo, Link avait son épée, une fiole, un marteau, un arc et un bâton magique. Mis à part l’épée à usage illimitée, les autres armes obéissent à une barre de mana qui est consommée à chaque action. Ainsi, vous pouvez décocher autant de flèches que vous le voulez tant que la barre n’est pas vide. Dans le cas contraire, il faudra attendre que celle-ci se remplisse d’elle-même, comme pour les jeux à la santé auto-régénératrice. Ne vous inquiétez pas pour les cœurs de vie, rien n’a bougé de ce côté-là.
Parlons maintenant de la principale nouveauté de cet épisode: la capacité de Link à se fondre dans un mur à la manière d’un graffiti et de pouvoir s’y déplacer horizontalement. Ce pouvoir unique vient de la tentative du méchant de transformer notre courageux guerrier en portrait figé. Le sort n’ayant réussi qu’à moitié, Link s’est vu doté de la possibilité de s’accoler contre un mur à n’importe quel moment.
En pratique, dans le donjon essayé, cela donne lieu à des énigmes intéressantes où il s’agira de jongler entre l’espace d’une pièce et ses parois pour trouver son chemin ou n’importe quel secret. On sait aussi que c’est sous cette forme que Link pourra passer du monde normal au monde sombre, en s’engouffrant dans les brèches de certains murs. Une aptitude qu’on accueillera donc positivement, tout en espérant que les équipes de Nintendo aient trouvé assez de situations variées pour son usage.
Autre nouveauté, on nous promet qu’une fois le premier donjon terminé, tous les autres seront accessibles et faisables dans n’importe quel ordre voulu. Ceci étant permis par la disponibilité de toutes les armes du jeu (sauf surprises bien entendu) dès le début de l’aventure, à louer ou à acheter. Louer coûte bien moins cher mais l’objet disparaît au premier game over. Acheter est hors de prix mais l’objet restera à vous, même après une mort.
Graphiquement juste sans être mirobolant ni impressionnant, artistiquement identique à A Link to the Past, a Link Between World devra convaincre par l’aventure qu’il devra nous faire vivre. Mais clairement ça semble bien parti puisque le gameplay et le système de jeu semblent déjà réussis. Reste à éprouver la durée de l’épopée et son rythme, la variété des situations et les surprises, la bande son et enfin la difficulté, pour sanctionner The Legend of Zelda d’une sentence qu’il méritera sans aucun doute.
The Legend of Zelda A Link Between Worlds sera disponible le 29 novembre 2013 sur 3DS/2DS.
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