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Saisie de plusieurs DVD et jeux vidéo à Alger hier

Ces deux derniers jours, l’ONDA (Office National des Droits d’Auteur et des droits voisins) est passé à l’offensive à Alger-centre en effectuant des descentes auprès des magasins de ventes de DVD, dont une large partie de commerces de jeux vidéo. Interdictions à la vente, saisies, demande de preuve d’achat légal, le chaos s’est abattu sans prévenir sur les propriétaires. La nouvelle application de la loi sur le droit d’auteur risque de chambouler bien des choses, aussi bien chez le revendeur que chez le consommateurs.

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Quand le chat est de retour..

Hier soir sur la toile, une nouvelle a pris de court tous les passionnés de jeux vidéo, d’animés et de films : L’Office National des Droits d’Auteurs est passé à l’attaque, avec la ferme intention de faire respecter la loi anti-piratage dans le secteur de la vente de CD/DVD. Jusque-là reléguée au simple rang d’écrit législatif non appliqué, l’application soudaine de la loi hier s’est abattu sur Alger-Centre, en témoigne les multiples magasins dépossédés de leur marchandises, exhortés de retirer des vitrines tout produit n’ayant pas d’acte d’achat légal ni de certificat de droit à la revente, et dans les pires des cas, de fermer boutique.

En effet, accompagné de la police, l’ONDA a déroulé son plan d’inspection générale allant jusqu’à inquiéter les grosses structures comme la maison Cadic, ou encore Soli+ sur la rue Hassiba Ben Bouali, qui aurait également subi une grosse saisie de tout ce qui est support physique en général.

..Les souris ne dansent plus

Autres victimes, plus modestes économiquement mais plus nombreuses et plus proches du consommateur, les magasins de jeux vidéo, d’animés et de films. Les officiers ont été décrits intransigeants ; tout CD/DVD gravé aurait été soit retiré des vitrines et des comptoirs, soit saisi et confisqué. Même les DVD/Blue-Ray originaux n’y ont pas échappé, étant également saisis si le propriétaire ne présentait pas un document d’acte d’achat légal des dits produits, ainsi qu’un certificat d’autorisation à la revente. Ils seraient allés jusqu’aux fournisseurs de consoles et d’accessoires pour s’assurer de la légalité de leur marchandises.

Sachant maintenant que la majorité des produits exposés dans les boutiques sont, soit des copies piratées et gravées, soit issus de la contrebande, on vous laisse imaginer les dégâts qu’ont eu à subir les propriétaires. La foudre a frappé sur tous ceux se trouvant sur le centre de la capitale, la périphérie étant au moment où nous écrivons ces lignes  encore épargnée, mais nul doute que la vague s’étendra.

Cette action des autorités peut conduire à un lourd bouleversement dans la vie quotidienne du consommateur moyen de produits multimédias. Pour bien expliquer tout cela, nous consacrerons un article entier sur les répercussions encourues si le mouvement continue, et nous demanderons l’avis des consommateurs sur le sujet. On vous donne donc rendez-vous dans la deuxième partie de cet article à paraître très prochainement. En attendant, une page Facebook a été créée par des joueurs de jeux vidéo pour manifester leur mécontentement suite à cette situation.

Écrit par vinyculture

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3 Comments

  1. Hum,

    L’absurde dans tout ça c’est qu’à cause du laissé aller de notre Etat, le consommateur algérien pense que l’illégalité est son droit … cela concerne aussi les cas des marchés informels et les parkings sauvages. Fallait prendre des mesures dès le départ. Là ils enlèvent tout sans proposer d’alternative à un commerce qui s’est déjà installé.

    Oui le citoyen algérien est toujours dans la position “victime” dans cette histoire (en regardant depuis tous les angles possibles et imaginables)
    Non, pirater des logiciels c’est illégal.

    Maintenant la question des tarifs je peux comprendre qu’un étudiant ou un père de famille avec un salaire bas ne pourra à aucun moment payer une console et des jeux originaux à ses enfants. C’est tout bonnement impossible au vu de notre pouvoir d’achat.
    Ils doivent aussi comprendre que c’est un loisir et non pas un produit de nécessité. C’est moche ce que je vais dire mais quand on n’a pas les moyens de payer bah on n’achète pas, c’est aussi simple que ça, la vie continue.

    Ce qui est plus moche dans l’histoire c’est la grille des salaires complètement à l’ouest depuis 20 ans, un pouvoir d’achat à la ramasse à cause du manque de productivité et l’absence totale des jeux vidéo dans la scène public en Algérie (qui fait que personne ne connais réellement, comment ça marche, ses acteurs principaux, combien coûte la création d’un jeu, combien de personnes bossent dessus, la taille réelle de l’industrie … etc)

    C’est moche, c’est comme ça, c’est la vie, c’est l’Algérie.

  2. khemphoud,
    A travers votre commentaire, il est facile de déduire que vous n’êtes nullement touché par l’absence de produits culturels… Vous résidez dans un pays membre de qq chose, ou que les dvd parvienne dans votre lecteur via des cabas…
    “moche ce que je vais dire mais quand on n’a pas les moyens de payer bah on n’achète pas, c’est aussi simple que ça, la vie continue.” comment peut on faire un commentaire pareil quand on vit dans un pays sans industrie cinématographique, sans théâtre, sans librairies, et bien d’autres sans…
    Vous voulez que la dernière des soupapes de ce pays ” le piratage ” s’arrête.
    pensez vous réellement qu’une fois le piratage éradiqué, l’Algérie va denvenir un pays des droits d’auteurs ? Ouvrir des enseignes (Fnac…), signer des accords avec MGM et les grands groupe de disques????

  3. Hello Pino,

    Merci pour les remarques.
    Juste pour info: je suis né en Algérie, toute mon éducation ici et je n’ai quitté le sol de notre pays que pour de courtes vacances et missions liées au boulot (maximum 21 jours). J’ai 32 ans en passant.

    Alors oui je pense ne pas être touché par ce qui se passe actuelle au sujet des saisies des DVD. Je suis purement et simplement contre la vulgarisation du piratage. J’achète mes jeux originaux au prix fort car j’estime qu’il est juste de donner en échange de ce que je reçois … directement dans les poches de ceux qui ont réellement “bossé” pour l’oeuvre et non pas pour filer du fric à une tierce personne que son seul effort se résume à lancer un batch de 10 gravures à la fois.

    On me traite de fou souvent mais c’est ainsi que je fonctionne et je ne pense pas être dans le “faux”.

    Comme tout Algérien qui se respect j’ai déjà eu recours aux produits illégaux, surtout à l’époque où j’étais encore étudiant j’avais tout de même un sacré bon paquet de boitiers en plastique noir moche si tu vois ce que je veux dire. Mon HDD était aussi bien gonflé avec des fichiers téléchargés depuis les réseaux P2P.

    ça c’était avant et depuis que j’ai un meilleur revenu j’ai complètement changé mes habitudes. Il m’arrive encore souvent de regarder des séries ou de films mais dès que j’ai l’occasion je les prends en Blu-ray.

    Maintenant, et très honnêtement, je comprends parfaitement ton intervention et ton idée et je te donne même raison; l’illégalité est malheureusement notre seul accès à la culture car notre gouvernement n’offre aucune alternative.

    Là où je veux en venir c’est:
    – Le piratage est illégal.
    – Le gouvernement a pris des mesures drastiques du jour au lendemain, il a fermé l’oeil pendant 20 ans mais aujourd’hui a décidé de tout retirer d’un coup sans proposer une solution de remplacement.
    – Le citoyen est entrain de râler à raison (parce qu’on lui enlève son loisir) mais paradoxalement aussi à tort (car le piratage est illégale)

    Donc à la fin je dirais que le citoyen devrait crier “donnez-nous une solution pour accéder aux produits culturels” et non pas “rendez-nous nos DVD gravés” “Un jeu original coûte 9000 dinars c’est trop cher je préfère payer 100 DA !!!” je trouve ça abérrant. C’est comme dire “laissez nous gagner du fric sur l’oeuvre d’autrees personnes !!” ou encore “laissez nous achter un produit super pas cher en donnant du fric à une personne tierce qui ne s’est pas gênée de copier l’oeuvre”

    Je comprends que tu sois choqué par mon commentaire “quand on ne peux pas payer on n’achète pas”, de toute façon j’avais prévenu que mon commentaire allait être moche 😀

    Je suis plus que conscient du manque flagrant … que dis-je ?? De l’absence quasi totale de musique/cinéma/théâtre/littérature … etc. dans notre pays.

    Et non je ne pense pas que l’Algérie va se transformer soudaincoup en pays des droits d’auteurs juste après l’éradication des produits illégaux. On est super loin de là et tout le monde le sait.
    Comme je l’ai déjà dit: supprimer le piratage sans solution de remplacement c’est hyper con et frustrant pour le consommateur Algérien.

    Sache aussi que cette période agressive est le fruit de dialogues entre l’ONDA et Microsoft Algérie. J’imagine que MS était dégoûtée de voir ses jeux X360 gravés et placés sur tous les étalages.

    Ensuite au sujet des DVD/Jeux originaux qui ont également été retirés: c’est normal. Si le vendeur les a ramené dans ses bagages c’est OK, il ne paye pas de droit de Douanes car c’est supposé être des articles pour utilisation personnelle. Si après ça ce même revendeur les place dans sa boutique il devra alors justifié s’il a payé les droits de douanes pour des produits destinés “à la revente”. C’est ça le problème du pays, les gens contournent la loi et font des trucs impensables car certaines structures administratives de notre pays n’est pas très regardante. Maintenant que la tendance a changé ces revendeurs et consommateurs s’offusquent … je trouve ça marrant moi.

    Au final, pense que l’ouverture des grandes chaines de distributions des médias (locales ou étrangères comme la fnac) vont naitre dans un futur très proche, l’éradication des produits piratés en est l’indicateur. C’est dans le plan de l’intégration à l’OMC … qui ne sera pas que bénéfique pour nous pour des raisons diverses et variées (incluant la chasse aux pirates).
    ça va chambouler les habitudes c’est clair.

    Désolé encore si t’as trouvé mes propos un peu durs ^^
    En tout cas ça m’a fait plaisir de lire ta réponse et je suis prêt à en discuter davantage.

    à plus !

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