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Warcraft : Le Commencement – La Critique

Attendue depuis des années, l’adaptation cinématographique du jeu et de l’univers Warcraft est enfin là au plus grands bonheur des fans ! Nous devons quand même vous prévenir de deux choses: La présence de quelques spoilers, surtout si vous ne connaissez pas le jeu et son histoire, mais aussi la légère subjectivité de cette critique.

warcraft dalaran

Tout d’abord, le côté technique. Visuellement, Warcraft est très élaboré et très réussi, entre les couches d’effets spéciaux et les textures des modèles 3D, le film ne décevra que les plus perfectionnistes de ce côté.

Nous avons l’utilisation de multiples caméras qui capturent donc plusieurs acteurs à la fois et offre une richesse particulière aux scènes, sans parler de certaines touches comme les yeux de Durotan qui sont prises de façon à toucher votre âme, mais aussi la maîtrise impeccable des effets des sorts du mage.

Doublez cela avec une musique élégante composée par Ramin Djawadi (Game of Thrones) et vous obtenez un film techniquement réussi.

Le scénario de façon globale n’est pas mauvais, il est bien évidemment inspiré d’une histoire déjà bien construite pour un jeu qui a marqué toute une génération, le souci est que cette histoire est extrêmement vaste et riche, ce qui a poussé les scénaristes à tenter de prendre uniquement l’essentiel et d’en faire un corps assez cohérent.

La tâche n’est pas facile et n’est pas toujours réussie, il y a en effet plusieurs scènes qui vont laisser le spectateur qui ne connait pas le lore du jeu à se poser des questions sans trouver de réponses. On cite pour exemple la source de la magie qui corrompt les orcs, celle utilisée par le vilain Gul’dan, si l’on avait pris le temps d’expliquer le comment du pourquoi de cette magie, le film aurait pu être plus cohérent pour les non-fans et non-joueurs et aurait aussi expliqué qui est la dame qui s’adresse à Khadgar et l’encourage à vaincre Medivh.

Ce sont des détails peut-être jugés dispensables mais ils auraient probablement fait une grande différence. Les dialogues quant à eux ne sont pas extraordinairement profonds, mais ils sont efficaces et servent bien les thèmes principaux du film: Le conflit, la loyauté, la survie, la famille.

Le casting au rendez-vous

warcraft LotharCôté casting, Travis Fimmel est fidèle à lui même, si vous avez l’habitude de le voir dans la série ‘Vikings’ vous verrez quasiment la même performance, cela indique qu’il donne de sa vraie nature à tous ses rôles et c’est toujours agréable et amusant à voir.

Ben Schentzer dans le rôle du jeune Khadgar est un succès, un bon mélange de cœur et de légèreté qui font de lui l’un des personnages les plus attachants du film aux côtés de Durotan qui, en plus d’être une réussite visuellement, est aussi très bien interprété par Toby Kebbell.

Paula Patton s’en sort haut la main dans le rôle de la mi-orque mi-humaine Garona, un personnage qui représente parfaitement le pont entre les deux races; la seule performance qui était plutôt plate est probablement celle de Ben Foster dans le rôle de Medivh. warcraft Durotan

Si on plonge au cœur de l’histoire du film, on trouve bien un conflit entre Orcs et Humains, les premiers fuient leur monde déjà détruit et veulent conquérir un nouveau monde de force sous l’influence d’un chef corrompu par une magie qui aspire littéralement la vie à tout ce qu’elle touche.

Les Humains tentent bravement de se défendre contre un ennemi qui s’annonce comme une menace géante, mais grâce aux  bons leaders, ils arrivent à leur tenir tête avec honneur et classe, particulièrement grâce aux pouvoirs des mages Khadgar et Medivh.

Une des réussites du film est le fait que ce conflit est assez longuement traité sans nous ennuyer, tout en pavant le chemin pour une suite qui aura le bébé Orc du chef Durotan au milieu, je dis ça car il n’est pas toujours facile de faire un film qui en annonce un autre sans se perdre dans cette introduction.

Cuteness overload.
Cuteness overload.

L’adaptation d’un jeu n’est jamais aisée

Au risque de me répéter, le défaut -si on peut l’appeler comme ça- principal du film réside dans la tentative des scénaristes à condenser l’histoire originale, le résultat est plus qu’acceptable pour les fans du monde de Warcraft qui connaissent déjà bien les personnages et leurs liens, mais le sera sûrement moins pour les spectateurs qui le découvrent pour la première fois.

Ma recommandation à ceux-là serait de prendre le temps de lire le lore (histoire) du jeu avant de voir le film; particulièrement l’histoire de Sargeras et la Légion Ardente, avec ça, le film aura probablement plus de profondeur.

Cela n’est évidemment pas nécessaire, je connais personnellement des non-joueurs qui ont apprécié le film et ont même décidé de jouer au jeu après l’avoir vu.

warcraft Khadgar

Les fans quant à eux seront gâtés avec un film plein de petits clin d’œils au jeu, sans parler de la fidélité dans la reproduction des cités de Hurlevent (la capitale des humains) et Forgefer ( la capitale des nains).

Les joueurs ne pourront s’empêcher de sourire quand ils entendront un Murloc crier et quand ils reconnaîtront la personne qui accueille Lothar à Karazhan, ou quand ils verront le portail des ténèbres ou encore Dalaran (qui flotte déjà pour une raison inconnue) ou encore le célèbre “sheep” du mage.

Pour résumer, ‘Warcraft : The Begining’ est une très bonne adaptation, réussie visuellement, fidèle au monde dont elle s’inspire, elle offre une expérience plus qu’agréable aux amateurs du genre fantastique mais plus que tout, c’est une adaptation faite clairement par des fans et pour les fans du jeu et l’on a hâte de voir la suite.

Note finale: 8,5/10.

Écrit par vinyculture

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