A.R.I.A (Artist Residency in Algiers) est un programme de résidence fondé par l’artiste algérienne Zineb Sedira, offrant l’opportunité unique à des artistes émergents et/ou reconnus d’Afrique du Nord ou du reste du monde de réaliser des productions et recherches dans les domaines artistique et culturel à Alger.
Cette résidence a déjà vu la participation des artistes venus de diverses destinations telles que Gaza (Basel El Maqosui) ou le Chili (Alfredo Jaar) pour ne citer que quelque unes.
En septembre passé, et pour la première fois depuis sa concrétisation en 2011, un artiste algérien originaire de Annaba, Atef Berredjem, est résident à ARIA et ceci en continuation d’une résidence de recherche de 15 jours à la Villa Romana. Résidence durant laquelle il a travaillé en collaboration avec la commissaire Nora Razian, en association avec le programme ‘Pas de deux : 5 x 2 x 2’, co-développé avec Alya Sebti.
L’artiste développera dans ce cadre à Alger une nouvelle œuvre, commandée par ARIA et supervisée par Nora Razian.
Atef est un artiste que l’on ne présente plus: Diplômé de l’École des Beaux-Arts d’Alger, il emploie divers médias dans sa pratique artistique dont peinture, assemblage, sculpture, photographie, installations et performances. Deux de ces travaux avaient attirée mon attention : Le radeau de Lampedusa (2009) qui reste d’actualité et l’installation God says Ikraà (2013).
On a pu recueillir l’opinion de Atef autour de cette résidence.
Quelles sont tes impressions de cette résidence ?
Je suis avant tout très content de prendre part à cette aventure qu’est A.R.I.A residency , et d’être le premier algérien à y résider. Cette résidence est unique en son genre en Algérie , surtout du fait qu’elle soit fondée par une grande artiste internationale, Zineb Sedira, mais aussi que les deux, disons fondateurs, de cette résidence (avec Yasmina Reggad ) sont basés à l’étranger, entre autre à Londres. Par conséquent, la résidence fonctionne avec des réflexes et méthodes de pointe, logistique, communication, relationnel etc. Y résider est une chance pour n’importe quel artiste qu’il soit débutant , jeune, confirmé ou autre. Mais surtout pour un jeune artiste algérien comme moi, une chance de se mettre un peu au diapason et travailler de manière professionnelle, même si j’ai déjà été en résidence à l’étranger.
Parle-nous un peu du projet sur lequel tu travailles ?
Ma résidence coïncide avec un projet que je mène avec une commissaire Libano-anglaise du Tate Modern de Londres, Nora Razian, qui supervisera ma nouvelle création commandée par A.R.I.A. Ça sera ma première expérience de travail en étroite collaboration avec une commissaire pour produire une œuvre. Une autre manière de procéder, de réfléchir, de travailler en équipe, même dans un champ jugé ou considéré comme individualiste, soit encore une fois une nouvelles opportunité pour moi qui s’ouvre dans ma carrière; en travaillant de la sorte, à l’image de ce qui se passe dans le monde de l’art et des artistes dans le monde.
Comment peux-tu conseiller cette résidence aux autres artistes ?
Je souhaiterais en tout cas que tout artiste algérien puisse avoir l’opportunité d’y résider, du fait de son caractère unique et positif, du professionnalisme de Zineb Sedira, et de Yasmina Reggad, des opportunités découlant de cette expérience et de la visibilité que ça donne dans le monde en général mais surtout dans le monde arabe, Nord-africain, et dans plusieurs réseaux et circuits européens où est déjà connue cette résidence parce qu’elle bénéficie déjà d’une certaine visibilité et notoriété.
JE NE PEUX QU’ETRE FIERE DE ATEF QUI EST MON NEVEU J’ADORE SES PEINTURES C’EST UN GRAND ARTISTE QUI A UN AVENIR TRES PROMETTANT PLUS A L’ETRANGER QUE DANS SON PAYS . BON COURAGE NEVEU ET JE REMERCIE CEUX QUI TE FONT CONFIANCE