Qu’est-ce que l’art ? Quand est-ce qu’une littérature est artistique ? Et puis à quel âge cesse un artiste d’être jeune et selon quels critères peut-on dire qu’il est à suivre ou non ? Questions légitimes que nous n’avons eu de cesse de nous poser avant de nous atteler à construire cette liste.
Mais elles auraient eu été d’autant plus légitimes si nous avions eu une pléthore d’écrivains parmi lesquels piocher et, en amont, une politique culturelle et éducationnelle favorisant l’émergence d’une strate ne serait-ce que non-alphabète dans chaque génération. À défaut de quoi, nous tâcherons de nous réjouir des éclats clairsemés de ce qui serait resté d’une hypothétique tradition littéraire à (ré)édifier. C’est parti :
Anis Ben Tayeb
Né à Makouda en 1995, est à 21 ans l’auteur de quatre ouvrages : Moukhtatafât min tarîkh el-amâzîgh (2012), Weqfat ta’ammul (2013) Aqlâm ech-chebâb (2015) et Aqâsîs el-ustêd Anîs (2015). Passionné par l’Histoire, le jeune écrivain a été primé en février 2015 par le Ministre des Moudjahidines pour sa participation au concours du meilleur article écrit par les jeunes sur l’histoire de l’Algérie. Il travaille actuellement, en collaboration avec la Direction de la Culture de Tizi Ouzou sur une encyclopédie historique regroupant plus de 22.000 martyrs de la wilaya lors de la Guerre d’Indépendance.
Hafsa Djenadi
Née en 1985 à Béjaïa, est la scénariste de cette liste. Elle a écrit deux scénarios, dont Asirem (2006) adapté par son père, Ahmed Djenadi, réalisateur et scénariste. Elle finit son premier roman, La Miséreuse Insoumise, en 2007 et finit par le publier en 2013, suivi par Au-delà de Nos Rêves en 2015.
Anys Mezzaour, né à Alger en 1996, est le premier écrivain de fantastique en Algérie. Auteur des romans La Proie des Mondes (2013) et La Terreur des Mondes (2015), premier et deuxième tome d’une trilogie Le Lien des Temps. En mai 2014, il est co-récipiendaire du Prix du jeune écrivain algérien, décerné par le magazine littéraire L’ivrEscQ, et en juin de la même année, il est présélectionné par la Fondation Lagardère pour le Prix de la littérature arabe 2014.
Kaouther Adimi, née en 1986 à Alger, est l’auteure de L’Envers des autres (2011) pour lequel elle reçoit le Prix de la Vocation en 2011 ainsi que le prix du roman de la Fondation France-Algérie en 2015. Son deuxième roman est paru mai dernier sous le titre Des Pierres dans ma Poche. Deux de ses nouvelles Le Sixième Œuf et Le Chuchotement des Anges ont été publiées dans des recueils collectifs en 2007 et 2011.
Sabrine yousfi, née en 1994, a commencé à écrire depuis l’enfance, et c’est à l’âge de 19 ans qu’elle publie son premier roman Une vie saveur vanille (2013). Elle écrit ensuite Azur (2015) et Diable porte des lunettes pas encore publié.
Mohamed Aouine, né en 1981 à Azeffoun, a écrit son premier roman à 18 ans, Le Sommeil d’Amour (2000). Il écrit un deuxième roman, Perdrix, en 2008 et un répertoire de nouvelles, L’élan du Cœur, en 2010. Également poète, il publie des recueils en 2007, 2008 et 2012, La Jachère ; Le Rêve et l’Attente ; et Les Prières ne Suffisent Plus. Rédacteur au journal français Le Dauphiné Libéré, il continue de publier des nouvelles qui traitent de son exil et de son enfance en Kabylie.
Rachida Hellal, née en 1982 à Larbaa Nath-Irathen, a pour l’instant publié un recueil de nouvelles, intitulé Nouvelles d’Adichar (2011) et un roman en 2012, Brahim, le Montagnard.
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