Ville millénaire, Alger cache beaucoup de secrets en son sein. Et l’origine des noms de ses quartiers en sont de bien gardés.
Après un premier tour d’horizon il y a quelques années, voici ci-dessous une deuxième mouture autour de la genèse des appellations des communes et quartiers de la capitale.
Belcourt :
Actuel Belouizdad, le quartier de Belcourt devrait tout simplement son nom au premier entrepreneur français à y avoir bâti des maisons : Monsieur Belcourt.
Bir Mourad Raïs :
Bir Mourad Raïs doit son nom à Murat Raïs, corsaire et pirate d’origine albanaise et enlevé dans son jeune âge pour grandir à…Alger.
Il est considéré comme l’un des plus importants pirates de son époque.
Scala :
De même que Belcourt, le quartier de Scala tient son nom de Constantin Scala et de son épouse Henriette, parmi les premiers propriétaires du district.
Leur héritière, leur nièce aveugle, lègue leur maison à la commune afin d’y accueillir l’association des aveugles d’Afrique du Nord.
St-Raphaël :
Lors de l’inauguration du Balcon de St-Raphaël, le Maire d’El Biar de l’époque, M. Brunel, explique dans son discours l’avoir nommé en s’inspirant d’une légende biblique.
Dans celle-ci, l’Israélite Tobie, aveugle, recouvre la vue en suivant les suggestions de l’archange Raphaël. Le lieu est nommé ainsi puisque seulement en regardant “ce merveilleux panorama, ressent-on l’affreuse chose qu’est la cécité”.
Les Tagarins :
Au XVIIe siècle, M. Divan, le gouverneur d’Alger de l’époque, considérait Alger comme “surpeuplée”. Les maures y côtoyaient les Moudejares (émigrants de Grenade et d’Andalousie), les Baldis -natifs de la ville- ainsi que les Tagarins (émigrants originaires de Valence, d’Aragon et de Catalogne).
Afin de laisser souffler la ville, il a été demandé aux maures de sortir de celle-ci. Quant aux Tagarins, ils se sont installés à ses hauteurs, dans un quartier qui porte encore aujourd’hui leur nom.
Kouba :
Le quartier de Kouba doit son nom à une…Qobba. Construite par le Hadj Pacha en 1543, elle a servi de chapelle durant de longues années.
Bouzareah :
Deux explications subsistent quant à l’origine du nom du quartier le plus haut d’Alger.
Le premier nous parle d’un baâws e’riah (“le baiser des vents”), tandis que la seconde évoque un «boy» (celui qui possède) et «zaréah» (graine) : à savoir “celui qui possède la graine”.
Baba Hassan :
Longtemps dépendante de Tipaza, la commune de Baba Hassan n’en est pas moins l’une des premières d’Alger. Son nom reviendrait au nom de l’une des premières propriétés coloniales dans le quartier : Baba Hassan, du patronyme de l’un des deys.
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