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Le paysage artistique algérien a connu beaucoup de première cette année. On se demanderait presque pourquoi il a fallu attendre le cinquantenaire de la révolution, pour voir des noms connus et reconnus à l’international faire leur première exposition en Algérie.
La sculpture est cette fois-ci à l’honneur. En effet, le sculpteur Kader Aggad va présenter pour la première fois ses œuvres au Musée National Zabana d’Oran du 07 au 30 juin 2012.
Kader Aggad est un artiste algérien né en 1938, Ayant participé à la guerre de libération, il s’est retrouvé par la force des choses contraint à s’exiler en France d’abord puis en Allemagne où il vit actuellement.
Doté d’une formation en photographie, il se retrouve dans le monde de la sculpture, monde qui lui permet d’exprimer au mieux ses idées. Son thème central est l’homme, il essaie de le représenter dans sa beauté, dans ses oppressions, ses incompréhensions et utilise dans ce cadre le marbre comme matière. Matière qu’il considère comme exprimant au mieux le sens de l’humanisme et de la justice.
Il est notamment reconnu pour ses principales œuvres La Tragédie humaine, 1 et 2 qui représente l’homme d’abord dans son vécu libre de toute idéologie jusqu’à ne plus vouloir quitter le ventre de sa mère de crainte de tous les conflits, bombes atomiques et pollutions qui dominent le monde d’aujourd’hui.
Autres particularités de l’artiste, ses sculptures inspirées des chansons de Jacques Brel, telles que « Jef », « Au suivant » ou « Quand on a que l’amour »,…pour ne citer que quelques-unes.
Ces sculptures sont ainsi une interrogation sur l’humanité et la condition humaine, parfois recroquevillés d’autres fois mutilés … La question d’où va le monde nous revient en tête en les observant.
Il a exposé à Berlin et plusieurs villes allemandes et sera à Oran à partir du 07 juin à 16 heures pour le vernissage de l’exposition, soyez donc au rendez-vous.
Source photos : Founoune.com
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