Rayman Jungle Run est issu du désir d’Ubisoft d’avoir un bon jeu de plateforme Rayman sur mobile, qui rappellerait Origins, épisode paru sur consoles. La lourde tâche fut confiée au petit studio Pasta Games, qui transforma l’essai avec brio dans un runner game tout bonnement excellent.
Contexte & concept : Petit, certes, mais grand !
Transposer toute la richesse et la profondeur de Rayman Origins sur smartphone n’était pas chose aisée, surtout qu’un tel jeu de plateforme nécessite une précision millimétrée, chose que ne permettent pas les contrôles tactiles de nos petits appareils dénués de boutons dignes de ce nom.
Du coup, la solution trouvée fut de transformer le jeu en runner game. Mais attention, il ne s’agit pas ici d’une sous version bâclée ou d’un bête runner sans fin à la Temple Run, mettez vite cet à-priori au placard : Rayman Jungle Run c’est de la bonne came et ça respire la plate forme plus qu’aucun autre runner raté.
Graphismes et Gameplay : Je réponds au doigt et à l’œil.
Déjà, graphiquement c’est sublime; le côté artistique de l’Ubi-Framework fait des merveilles et les couleurs explosent sur les écrans hautes définitions. Idem pour les animations impeccables qui insufflent du vivant à un personnage pourtant sans bras ni jambe, mais Ô combien expressif. On mettra quand même un petit bémol au bilan technique en évoquant les quelques petits couacs qui peuvent survenir au niveau de la fluidité, un frame-rate qui n’est certes pas toujours exemplaire sans pour autant gâcher le plaisir de jeu.
Après le plaisir des yeux, qui vient souvent en premier, vient le plaisir des doigts : Le gameplay. Rayman se met à courir automatiquement dès que vous touchez l’écran en début de niveau. Ensuite, une pression pour sauter, une autre pour planer et une dernière pour asséner des mandales. Accessibilité optimale, mais ce n’est pas tout, Pasta Games a eu l’intelligence de diviser le jeu en quatre mondes, chacun d’eux étant sous l’égide d’un nouveau pouvoir qu’acquiert le fils de Michel Ancel : D’abord le saut, ensuite la plane, puis les chaussures antigravité et enfin les coups de poings/pieds.
Les phases de jeu vous donne le temps de maîtriser chaque aspect du gameplay, pour finir par les mêler complètement dans le dernier monde intitulé Méli-mélo. On ne peut plus suggestif, il est à noter qu’il ne faut pas attendre jusqu’au dernier monde pour utiliser plusieurs capacités à la fois, certains niveaux avancés dans chaque monde le permettent aussi.
Durée de vie et difficulté : Les meilleurs sont les plus courtes ! Enfin, tout dépend de quoi on parle.
Chaque monde comprend neuf niveaux à parcourir qui durent entre 30 secondes et 1 minute 30 (parfaitement adapté à son support donc), plus un dixième niveau (qui sont les plus corsés) qu’on débloque en finissant 5 niveaux avec la note parfaite par monde. Comment avoir cette note ? Tout simplement en collectant tous les lums sur votre chemin.
Enfin, tout simplement, c’est vite dit car si le titre se veut accessible au premier abord, obtenir le parfait sur tous les niveaux est loin d’être aussi trivial, et c’est là aussi que c’est bon. Oui, les niveaux sont facilement bouclés si on se fiche du score, ce qui conviendra aux nouveaux joueurs, les casuals. Par-contre, collecter les cent lums par niveau constituera le principal challenge du joueur aguerri, et c’est cette partie-là qui est complètement jouissive, à moins d’être réfractaire au Die & Retry car il va sans dire que vous mourrez des dizaines de fois avant de tout réussir.
Sachez aussi que les dixièmes niveaux de chaque monde sont les plus difficiles à finir. Pourtant, aucun lums n’est à collecter, finir le niveau de A à Z sans être touché est le défi qui vous est proposé, autant dire que vous allez vous arracher les cheveux sur ceux-là, surtout que le level design y est impitoyable. Plus encore, votre temps pour chaque niveau est enregistré, je vous laisse entrevoir la compétition qui peut avoir lieu si vous y jouez avec un groupe d’amis.
Si on fait un bref calcul, ce sont 50 niveaux inédits qui vous attendent, tous au niveau du design parfaitement maîtrisé (j’insiste sur la maîtrise de la construction des niveau), qui contentera gamer et casuals quelle que soit leur dextérité.
La durée de vie est donc là, même si l’on voudrait plus tant c’est bon à jouer. Il y a aussi un menu Galerie qui abrite des artworks qu’on débloque au fur que le nombre de lums collectés augmente. Avant de passer à la conclusion, parlons musique. La bande son de Origins était d’une qualité indéniable, originale et très riche. Jungle Run en reprend quelques-unes pour assurer sa bande son, mais le hic c’est qu’elles sont au nombre de quatre. Bien qu’elles soient de très bonnes facture, un certain taux d’agacement est à prendre en considération étant donné qu’elles se répètent à chaque fois.
Conclusion : Attrapez-lums tous !
En finissant Rayman Jungle à 100 %, j’ai tout de suite voulu en faire un éloge. On voit trop de monde jouer sur leur smartphones à des jeux vite faits vite oubliés, et c’est leur droit. Mais je vous invite fortement à accorder sa chance à ce Rayman Jungle Run. Un pur jeu vidéo, un pur jeu de plateforme malgré le support, super beau et grisant. Bref, je me demande ce que vous faites encore à lire cet article. Partager la critique avec vos amis, courez vous le prendre et Amusez-vous bien!
GIPHY App Key not set. Please check settings