Pour célébrer la journée mondiale du livre et du droit d’Auteur, qui coïncide avec le 23 avril de chaque année, Vinyculture vous propose une liste qui regroupe une dizaine de livres qui sont, selon quelques un de nos rédacteurs, des must-read.
Yasmine Bouchene : « la colline oubliée » de Mouloud Mammeri
La plume de Mammeri est tellement en avance sur son temps que les scènes de la colline oubliée auraient pu se transposer ailleurs, tant elles sont le reflet d’un récit sans frontières.
Kenza Bouzgaou : « Lorenzaccio » d’Alfred de Musset (1834).
Un drame romantique en 5 actes qui fait ressortir des vérités accablantes, tout en parlant d’Histoire au travers d’un héros qui pousse le sacrifice aux limites de son identité et de ses principes. L’œuvre met au défi l’action politique, dénonce l’immobilisation du peuple et se fait ainsi intemporelle. La fin justifie-t-elle les moyens ? L’œuvre s’essaye à y répondre.
Cimon Tazoumbite : « Alger, le cri » de Samir Toumi
Au risque de tomber dans le cliché, je me plais à dire que l’œuvre de Samir Toumi ne se lit pas, elle se vit. “Alger, le cri” est un récit marquant et poignant qui vous fait plus sentir acteur du livre que son lecteur.
Assez parlé, je vous laisse avec un petit extrait qui vous mettra l’eau à la bouche :
“Je flotte dans un doux fantasme, fait d’un rêve de futur, sans cris, sans morts, sans goût de cendre. Avec une véranda, face à des éoliennes, en bord de mer. Je rêve d’une d’une vie libérée des anneaux du serpent. Je rêve d’une histoire au présent, sous un ciel qui ne connait pas le gris, dans une ville sans fantômes, sans histoires de guerre, sans bombes ni kamikazes. Je rêve d’une brise parfumée, chargée d’iode, qui me caresse le corps. A force de marcher, mon corps s’allège puis s’envole, au-delà des rues, au-delà des foules, dans un univers où passé, présent et futur se confondent. Entrer en soi pour mieux libérer le corps, fatiguer le corps pour mieux libérer l’esprit, tel est le but de la longue marche des algérois dans la géographie tourmentée de leur ville…”
Alger le cri, je l’avoue, est un livre que j’aurais aimé écrire.
Réda Tighilt : “Samarcande” d’Amine Malouf.
Samarcande retrace la perse d’Omar Khayyam, poète du vin et libre penseur. Ou encore de Hassan Ibn Sabbah, fondateur de l’ordre des assassins. Samarcande, c’est aussi l’Orient du XIX et XXème siècles. Un monde où le rêve de liberté prend le dessus sur le fanatisme. Le tout, avec la plume de génie de l’auteur franco-libanais. Un livre que je conseille vivement
Parce que ne choisir qu’un seul livre n’est pas chose facile, une petite extension de notre liste s’impose :
« La mécanique du cœur » de Mathias Malzieu.
« La mort n’oublie personne » de Didier Daeninckx
« L’histoire de ma vie» de Fathma Ath Mansour
« J’avoue que j’ai vécu » de Pablo Neruda
« L’exil et le royaume » et « L’étranger » d’Albert Camus
« Les filles de joie » de Guy Des Cars
« L’arrache cœur »” de Boris Vian
« Une vie » de Simone Viel
« Juste algérienne, comme une tissure » d’Eveline Safir Lavalette
« Les fleurs du mal » de Charles Baudelaire
« Cyrano de Bergerac » d’Edmond Rostand
« Les frères Karamazov » & « Les pauvres gens » de Dostoïevski
« Les eaux troubles du Mojito et autres belles raisons d’habiter sur Terre » de Philippe Delerm
Et enfin, dans un tout autre style « L’automne des femmes arabes, chroniques du Caire et de Tunis » de Djemila Benhabib.
Et vous, quelles ont été vos lectures préférées ?
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