L’institut d’Égypte au Caire, académie savante fondée par Napoléon en 1798 et véritable sanctuaire des sciences, a été victime d’actes de vandalisme et d’incendies samedi passé.
L’ampleur des pertes s’élève à 200 000 œuvres historiques, une « catastrophe pour la science » de l’aveu même du ministre égyptien de la Culture, Chaker Abdel Hamid.
En effet, un nombre impressionnant de manuscrits et livres rares liés à l’histoire, la géographie ou encore la science sont partis en fumée. Les responsables de cet effroyable acte n’ont pas encore été identifiés et plusieurs pays ont demandé « une enquête exhaustive et transparente sur les origines et les responsabilités ».
Le ministère égyptien de la Culture a quant à lui demandé un inventaire des dégâts, quand les conditions de sécurité le permettront. Selon l’agence officielle Mena, une inspection technique a montré « que le bâtiment menaçait de s’écrouler complètement ».
Selon l’AFP, quelques volontaires tentaient de récupérer à l’intérieur du bâtiment des manuscrits et des livres largement calcinés pour les mettre à l’abri avant que le bâtiment ne s’effondre.
Aujourd’hui, l’organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), a appelé à la protection des sites culturels du Caire, après la destruction de l’Institut d’Egypte, samedi dernier, par des manifestants.
Selon la directrice générale de l’Unesco, Mme Irina Bokova, la destruction de cet institut représente “une perte irréparable” pour l’Egypte et pour le monde.
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