En marge du festival “Algérie en mouvement” se tenant en ce moment à Paris, la galerie Talmart abrite jusqu’au 30 novembre prochain une exposition d’art contemporain dénommée YAA, il ne s’agit pas d’un cri révolutionnaire quoique cela pourrait l’être mais c’est le diminutif de Young Algerian Artists.
Cet espace a donc réuni de jeunes artistes algériens inspirés de leur environnement direct et indirect et traduisant cette inspiration par un travail revêtant un caractère contemporain nous interpellant sur des questions d’ordre social, politique ou médiatique.
Walid Bouchouchi, Sadek Lamri, Nawel Louarred, Sadek Rahim et Amina Zoubir sont définitivement des noms à retenir sur la scène artistique algérienne.
Sadek Rahim nous présente une œuvre intitulée « Burning Dreams », nous rappelant avec une ironie certaine une vision de l’immigration clandestine à travers le fameux tapis volant incitant aux rêves et à un espoir d’un bien meilleur ailleurs.
Walid nous présente ou représente pour ceux qui ont visité l’exposition « Picturie Générale », le printemps prêt à voir. Une installation à base de photographies rappelant certaines images véhiculées par les médias dans une optique consumériste.
Sadek Lamri, artiste peintre nous dévoile une toile lourde de sens « Lassitude » présentant un homme à capuche nous tournant le dos, désabusé. Sadek considère que cela peut être un jeune d’une métropole du monde vidée de rêverie, d’espoirs, de vie presque…
Nawel Louerrad quant à elle nous vient du monde de la BD, après la sortie de sa première bande dessinée « Les vêpres algériennes », elle nous présente lors de cette exposition une série de dessins en noir et blanc tout droit venus de ses carnets et blog accompagnés de textes.
On avait vu Amina Zoubir, artiste plasticienne et vidéaste dans sa performance “Prends ta place” dans le cadre d’un été à Alger en 2012. Elle nous présente d’ailleurs une série de slips en dentelle intitulée « J’habillerai les hommes en dentelles » inspiré d’un épisode du web doc suscité.
La vidéo « Psychedelic women », également exposée, propose une immersion étrange parmi des corps de femmes en transe. Une interrogation sur la condition féminine et l’impact des codifications sociales et religieuse sur les rapports Homme- Femme.
Une rencontre a été organisée le 15 novembre autour du travail vidéo d’Amina Zoubir réalisé dans le cadre du web doc Un été à Alger , modérée par Katia Yezli, responsable du volet art contemporain du festival en question.
Suite à la projection des six épisodes “Prends ta place !!”, Amina Zoubir explique le jeu de reversement de rôle Hommes/femmes qu’elle appliqua dans ces vidéos comme par exemple pénétrer un café maure avec un groupe de femmes occupant ainsi tout l’espace viril.
Amis parisiens, Amis de passage à Paris, un seul lieu à visiter, le suivant :
Galerie Talmart – 22, rue du Cloître Saint‐Merri, 75004 Paris
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