La deuxième journée de cette 6ème édition des JFE (Journées du Film Européen) a été marquée par la projection du film “The Good Traitor”. Le film dramatique danois de 2020 raconte l’histoire de Henrik Kauffmann et la signature du traité du Groenland avec les États-Unis après l’occupation nazie du Danemark pendant la Seconde Guerre mondiale.
Voici la critique de “The Good Traitor” par Ilyas Benziane “Ou comment l’esthétisme trahit la vision cinématographique” :
” Une bonne histoire donne-t-elle naissance nécessairement à un bon film ? Compte tenu du résultat du film du jour, la réponse est non, car malgré une histoire solide derrière son scenario, ainsi qu’un Ulrich Thomsen convaincant dans la peau de l’Ambassadeur Danois aux Etats-Unis durant la deuxième guerre mondiale Henrik Kauffmann, le film de Christina Rosendahl, en dépit d’une certaine sobriété dans la mise en scène, semble peu inspiré et passionné par le sujet qu’il traite.
En effet, The Good Traitor va suivre le parcours de cet Ambasadeur et la signature du fameux traité de Gorenland avec les Etats-Unis après l’occupation Nazi du Danemark durant la seconde guerre mondiale. Cependant, au lieu de définir un angle d’attaque bien précis pour faire sortir le film du lot, la réalisatrice va juste décider de traiter le sujet comme un banal mélodrame des plus ordinaires.
Il en résulte un typique film de costumes politiques, avec un triangle amoureux en prime. De plus, son scenario assez maladroit en terme de dialogues, contribue à rendre l’histoire encore plus décousue, et qui peut largement plonger le spectateur dans l’ennui et la frustration. Le potentiel est pourtant bien là, et le film aurait pu être beaucoup plus efficace s’il était muni d’un véritable sens du suspens, ainsi qu’une véritable profondeur dramatique, comme ce fut le cas pour la Chute d’Oliver Hirschbiegel par exemple.
Enfin, The Good Traitor est un film raté malgré son potentiel indéniable, et qui repose uniquement sur les épaules de son interprète principal.
Cependant, il nous rappelle malgré lui pourquoi nous aimons tant le cinéma, pas pour regarder une leçon d’histoire, mais plutôt pour admirer une pure proposition artistique, visuelle et sensorielle, chose qu’il n’arrive malheureusement pas à achever”.
Pour découvrir The Good Traitor, vous pouvez le visionner sur ce lien.
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