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Critique : Justice League – Le Pétard Mouillé

Sorti il y a un mois, Justice League a été attendu par les comics fans tel le messie. L’attente en valait-elle la peine ? Pas si sûr !

À bien y réfléchir, JL est probablement à l’origine de tout ce qui arrive à l’industrie du cinéma super héroïque actuel. Au début des années 2000 déjà, le projet était déjà d’actualité chez Warner Bros. qui peinait malgré tout à le lancer, jusqu’à l’arrivée de l’Univers Cinématographique Marvel.

Réalisé par Zack Whedon, le film ne crée pas de réelles discussions et débats tant le résultat final est clair pour tous. De ce côté, on évite au moins l’effet Batman v Superman et ses nombreuses polémiques. Zack Whedon, parlons-en ! Il s’agit des deux réalisateurs ayant opéré sur le film, Joss Whedon est intervenu dans les derniers mois de production pour filmer de nouvelles scènes censées donner un ton plus léger et lumineux au film et ce, après que Zack Snyder se soit écarté du projet suite à une tragédie familiale.

Le résultat final est donc une sorte d’hybride mi-Whedon/mi-Snyder, qui a souvent les fesses entre deux chaises et qui essaie tant bien que mal de suivre le fil narratif des films précédents sans jamais s’y conformer réellement – Les scènes prémonitoires de BvS pour exemple se voient donc tout simplement mises de côté sans aucune explication -. Malgré tout, le film possède une esthétique et une imagerie plutôt bien travaillées (merci Snyder !) et le ton léger du film se tient bien grâce au personnage de Flash et l’évolution des personnages (merci Whedon!), alors quel est le souci ? Eh bien le souci, c’est que le film c’est ça. Rien d’autre.

Certains apprécieront forcément cet aspect simpliste qui n’engage rien d’autre, un blockbuster super héroïque tout ce qu’il y a de plus basique sans aucun enjeu ni finalité propre, un one-shot oubliable donc. D’autres, au contraire, amoureux des films de Snyder, pesteront sur cet aspect démystifié et sans âme, la durée de 2 heures n’aidant en rien. Warner Bros. avait donc cru bon de diminuer la durée, de changer la vision de Snyder sur son univers, de copier Marvel Studios avec peu de subtilité et par la même, de tuer son univers ainsi que son identité propre, pourtant sur une bonne lancée malgré les avis divergents.

Si l’on pense alors que Steppenwolf, vilain du film, est un personnage trop basique, sans perspective et ayant pour “simple” but de dominer le monde à travers un plan des plus classiques et servant à introduire une plus grande menace : Darkseid, il n’en est rien ! Le grand antagoniste de l’histoire du DC Extended Universe est sans nul doute Warner Bros. Offrir un rôle plus imposant à un autre méchant réduirait de leur splendeur. L’ajout d’une bande originale aux antipodes de l’univers établi ainsi qu’une suppression de moustache par CGI très peu flatteuse pour son porteur (Henry Cavill) et ayant fait le buzz, va d’ailleurs dans ce sens de suprématie à la recherche de la médiocrité.

N’en déplaise, Justice League est un divertissement qui se tient, on ne s’ennuie pas durant 2 heures, mais on oublie le film avant même que le générique de fin ne commence à dérouler. Cela est sans considérer le scénario qui n’aurait aucune peine à tenir sur un post-it; et pour des personnages aussi iconiques et emblématiques, cela est regrettable. Heureusement, ces derniers sont les seuls à faire vivre le long-métrage à travers leurs interactions.

Le résultat final est un film réunissant les plus grands héros du siècle passé, censé rapporter autant qu’un Avengers ou un Star Wars en termes de box office, et qui se retrouve relégué au rang de “film passable” rapportant 600 millions $ dans le monde après UN MOIS d’exploitation. Les films cités avant ayant atteint ce type de score après quelques jours. Warner Bros. devrait donc perdre entre 100 et 150 millions $ pour un film qui aura coûté dans les 250 millions $, sans compter les coûts marketing. Aïe !

Écrit par vinyculture

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