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Le coup de cœur cinéma de cette semaine : Melancholia

Quand l’enfant terrible du cinéma d’auteur européen, Lars Von Trier, décide de s’attaquer au genre catastrophique cela donne : Melancholia, une œuvre majeure d’un cinéaste affranchi qui couronne une filmographie, objet d’admiration et de nombreuses controverses, à la fois.

Melancholia est disponible en salles depuis le 10 août 2011, une sortie précédée d’un passage très remarqué au dernier festival de Cannes, un scandale médiatique né suite à des propos sur Hitler, tenus par le cinéaste provocateur, jugés «ouvertement nazis » par la presse internationale.

Le film :

Justine (Kirsten Dunst) fraîchement mariée, rejoint avec son époux, le manoir de sa sœur aînée Claire (Charlotte Gainsbourg) où les autres membres de la famille sont en train de célébrer l’heureux événement.

Petit à petit et au long des festivités, Justine perd son enthousiasme, le doute s’installe et la soirée tourne au désastre.

Pendant ce temps-là, Melancholia, une planète mastodonte, qui se cachait jusqu’ici derrière le soleil, sort de son orbite et fonce tout droit vers la nôtre, résignée à la réduire en miettes. La collision est inévitable et l’apocalypse est annoncée.

Trois bonnes raisons de voir ce film :

L’esthétique du film :

-Le film s’ouvre sur un prologue, tourné au ralenti, d’une somptuosité et d’une beauté visuelle à crier « vivement l’apocalypse ! ». Les protagonistes étant mis dans des situations assez symboliques, comme témoins de la fin du monde.

-7 minutes d’exercices de style, orchestrées sous une musique de Wagner (Tristan et Iseult). Von Trier donne, cette fois-ci, une grande importance aux détails dans sa démarche esthétique qui est épurée et très sophistiquée, largement inspirée de l’art pompier et du romantisme allemand.

– Le duo Kirsten Dunst et Charlotte Gainsbourg :

La blonde et la brune se donnent la réplique dans l’une des meilleures interprétations féminines de l’année. D’un coté, Justine en nouvelle mariée ravagée par une dépression, qui se métamorphose progressivement en un ange noir, et de l’autre, Charlotte Gainsbourg (nouvelle égérie du cinéaste Danois) dans le personnage de Claire, la sœur effacée et psychorigide, qui essaye de tout contrôler autour d’elle, bien que tout lui échappe.

La sauce « Vontririene » : LVT, toujours en diable nihiliste, moqueur et sournois, bouscule son héroïne en la poussant à bout. Sauf que cette fois, plus aucun soupçon de misogynie n’a sa place, car le personnage de Justine est plus féministe et déterminée que Grace de Dogville ou la terriblement potiche Karen dans “Les Idiots”.

À noter que Melancholia vient de recevoir le prix du meilleur film européen de l’année, lors de la dernière cérémonie des European Film Awards qui s’ajoute au prix de la meilleure interprétation féminine à Cannes, pour Kirsten Dunst. Ainsi qu’une favorable présence dans les nominations provisoires pour les prochains Oscars.

Écrit par vinyculture

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