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Retro-Test : Gran Theft Auto IV (GTA 4) – PC, 360, PS3

La très populaire série des GTA s’apprête à accueillir le dernier né de la saga, Gran Theft Auto V. Mais avant de plonger dans ce nouveau monde, il est intéressant de savoir quel apport a eu son prédécesseur GTA IV et quelles traces a-t-il laissé dans le monde vidéo ludique. Le Retro-Test que l’on vous propose tentera de répondre à toutes ces questions.

codegta4.fr

Le contexte : Quand le monde ouvert passe en Haute Définition

Depuis GTA III, la licence Gran Theft Auto de Rockstar est l’une des licences les plus importantes du jeu vidéo. Personne n’avait réussi à donner vie et cohérence à un monde ouvert comme l’avait fait GTA III à sa sortie en 2001 sur PS2. De nouvelles bases ont été posées et un nouveau standard a vu le jour par la même occasion : le GTA-Like. D’ailleurs, le simple fait de donner le nom de la série au genre qu’elle représente démontre tout son impact et sa notoriété.

GTA III a été un succès critique doublé d’une réussite commerciale sans équivoque [17,32 millions de ventes]. Les autres épisodes qui ont suivi n’ont fait qu’asseoir le poids de la série et confirmer le talent patent du studio Rockstar. De GTA Vice City à GTA San Andreas, vendus respectivement à 20,38 millions et 23,62 millions exemplaires, la barre a continuellement été élevée pour atteindre des sommets en termes de qualités globales et d’expérience proposée.

C’est avec ce glorieux passé que se profilait la sortie de GTA IV sur console HD (360, PS3, plus tard sur PC), le jeu le plus attendu de son époque. La déception n’était pas envisageable pour les joueurs et pourtant, faire aussi bien que les anciens épisodes semblait déjà tenir de la prouesse, sans parler de faire mieux qui serait miraculeux. La pression était là et les responsabilités bien grandes. Comment les équipes de développement s’en sont-elles sorties ? Réponse.

Le concept : Je fais c’que j’veux, quand j’veux et j’t’em*erde !

Le concept de tous les GTA (et GTA-Like du coup) est simple. Vous êtes lâchés dans un grand monde ouvert (ici une ville, Liberty City) avec la possibilité d’aller où vous voulez, quand vous le voulez, comme vous le voulez, dans les limites de ce que permet le jeu. Vous pouvez par exemple faire du car-jacking, acheter des flingues à gros calibre ou racketter les passants dehors. Attention tout de même aux forces de l’ordre qui vous colleront aux baskets s’ils vous prennent en flagrant délit.

GTA IV propose donc une grande ville, composée de trois grandes agglomérations fortement inspirées de New-York et de ses quartiers (Manhattan par exemple), et vous laisse le choix soit de parcourir la ville en l’arpentant librement, aux côtés des piétons et des automobilistes, ou de faire des missions scénarisées qui feront avancer l’histoire principale du jeu.

Ça ne vous rappelle rien ?

Le scénario : Je vais aux states m’faire plein d’argent

L’histoire commence avec l’arrivée aux États-Unis de Nico Bellic, immigrant serbe fraîchement débarqué reçu par son cousin Roman Bellic, déjà établi. Suite à quelques problèmes dans son pays, Nico a décidé de rejoindre son cousin, espérant un nouveau départ, au pays où tout est possible. Mais très vite, il comprend que ça ne se passera pas comme ça.

Les retrouvailles

Le scénario suit donc les aventures de Nico Bellic qui doit faire face à une autre réalité du rêve américain. Une réalité entachée de sang, de corruption, de guerre des territoires, où la vie humaine est mise en jeu à chaque instant. Au fur des missions, la notoriété de Nico grandit, lui dévoilant peu à peu les coulisses d’une réussite qu’il désire de moins en moins. Plus il est confronté à des gens influents, plus d’argent il se fait et plus il voit que ceux qui ont le pouvoir ne l’ont que par des moyens fallacieux.

Il constate une immigration qui se dispute les miettes d’une société qui regarde ailleurs. Serbe, irlandais, porto-ricains, toutes les nationalités s’entrechoquent, chacune essayant de prendre le pli sur l’autre. Nico étant mercenaire, il ne travaille pour aucun camp précis, il prend celui qui paie et basta, jusqu’au jour où son passé le rattrape, et là, ce sont les vraies raisons de la venue de Nico qui commencent à se dévoiler…

Sachez que les personnages de ce GTA IV sont très bien écrits, sont uniques dans leurs genres et leur réalisme leur donne un aspect profondément humain auquel on s’attache très rapidement.

GTA_IV_Characters_by_LeipeAap
deviantart.net

Gameplay : Quoi ! Marcher ? T’es ouf ? Moi, mon kif c’les bagnoles !

GTA IV est le GTA le plus maniable de la série. Mention spéciale à la conduite sur 4 roues qui offre des sensations bien réelles, même si un tête-à-queue est vite arrivé. Le personnage a également gagné quelques nouveaux mouvements, mais reste assez lourd à mouvoir et rigide, surtout quand on veut changer de direction brusquement.

Les phases de gunfight sont en deçà de ce qu’on aurait aimé, tout en ayant largement amélioré le système par rapport aux anciens épisodes, puisque la caméra épaule fait son entrée, ainsi qu’un système de couverture très efficace.

Autre nouveauté notable, le téléphone. Nico dispose d’un mobile que vous pouvez consulter à tout instant. Vous pouvez appeler vos contacts pour demander des jobs, ou ce sont eux qui le feront si besoin il y a. Vous pouvez aussi prendre des photos avec, envoyer des sms, noter des rendez-vous, ou vous en servir pour entretenir de bonnes relations avec votre entourage, voire votre petite amie.

Mis à part cela, la formule reste grosso-modo la même. On se dirige vers le point qui déclenche la mission, on effectue la mission, on empoche l’argent et rebelote. Dit comme cela, cela peut paraître répétitif, mais manette en main, on ne voit pas le temps passer. Ce qu’on nous demande de faire est assez varié pour ne jamais nous ennuyer. Assassinat, escorte, rackette, protection, rencard, hold-up, attentat, course, sabotage. Bref, pas de craintes à avoir de ce côté.

Le gros souci se situe surtout dans les longs allers-retours aux quatre coins de la ville pour atteindre les rendez-vous. Ça casse un peu le rythme et à force, cela devient pénible et lassant, même si ça permet de découvrir la ville de fond en comble.

Signalons que tout l’aspect personnalisation qu’avait GTA San Andreas a disparu dans cet épisode. Plus de tunning, plus de gym, plus de poids à prendre ou à perdre, plus de passage chez le coiffeur, tout a été enlevé dans un souci de réalisme.

Durée de vie : j’suis balèze gros, j’peux tenir des heures, t’peux pas test !

Sur ce point, GTA IV est irréprochable. La durée de l’histoire principale vous tiendra en haleine au moins une trentaine d’heures si vous enchaînez mission principale sur mission principale, sans voir les à-côtés et sans trop subir de game over. Une durée plus qu’honorable à laquelle on ajoutera au moins dix heures de jeu si on se met à vouloir compléter le jeu à 100 %. Et ce n’est pas fini puisqu’il y a le mode multijoueur pour couronner le tout et fournir une durée de vue gigantesque.

Particularité pour la version PC, GTA IV possède de nombreux mods créés par des fans. Des mods qu’on peut télécharger gratuitement, qui apportent plusieurs choses selon le type, ça peut être de nouveaux véhicules, de nouvelles missions, de meilleurs graphismes..etc Si vous vous intéressez au mode, le jeu devient infini, sans exagérer.

46.tinypic.com

Graphismes et Bande Son : j’transpire le S.W.A.G, man !

Même en 2013, soit cinq ans après sa sortie, GTA IV s’en tire avec les honneurs. Mieux encore, les animations du jeu mettent une claque à la plupart des jeux d’aujourd’hui tant elles sont travaillées et surtout criantes de réalisme. Si l’on vous disait plus haut que les personnages étaient attachants, il suffit de les voir bouger pour s’en convaincre, ou encore de voir la modélisation des visages, redoutable. Là-dessus, Rockstar a fait de l’excellent travail.

Liberty City by Night

Mais ce n’est pas que ce qui est réussi. L’ambiance de la ville est rendue de manière extrêmement convaincante. Liberty City parait vivante, merci au travail graphique et sonore. Les passants grouillent et semblent avoir leurs propres vies, les automobilistes interagissent entre eux à la moindre occasion, les radios dans les voitures diffusent une musique très variée, mention spéciale pour les talk-shows et les infos qui parlent des incidents que connait la ville et dont vous êtes souvent la source.

Bref, un réalisme de tous les instants qui achève de nous immerger complètement dans l’univers du jeu, pour notre plus grand bonheur. Cette richesse audiovisuelle nous fait pardonner sans aucun problème les quelques couacs techniques qu’on rencontre de manières aléatoires, comme des textures qui disparaissent, des saccades ou des bugs physiques.

Conclusion : les temps changent, mais les grands ne changent pas

Le retour de GTA était une franche réussite. Ce quatrième épisode a délaissé la fantaisie qui animait ses prédécesseurs pour y mettre une bonne dose de réalisme, qui donne au jeu un aspect bien plus mature. L’histoire qu’il met en place est elle aussi beaucoup plus humaine et pénétrante, appuyée par l’ajout de choix cruciaux durant l’aventure, qui changent le dénouement final. Nico Bellic n’est pas un mercenaire comme les autres, et l’incarner dans un New York virtuelle est un plaisir constant, encore aujourd’hui.

Pour finir, GTA IV s’est vu par la suite garnir de deux extensions (DLC), intitulés The Lost & Damned et The Ballad of Gay Tony, tous deux d’excellente qualité, à tester autant que le jeu original.

Fin

Sans titre

Écrit par vinyculture

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