À l’occasion des 11e rencontres cinématographiques de Béjaïa, nous sommes allés à la rencontre de Yacine Bouaziz, producteur et gérant de la société de production Thala Films, à qui l’on doit entre autres la collection de courts-métrages “Alger, demain” ou l’émission cathodique “Jawab Bassite”.
Quelles sont vos impressions quant à ce retour à Béjaïa ?
Y. Bouaziz : C’est vraiment un plaisir de revenir à Béjaïa, c’est la deuxième fois que nous y sommes. On était là pour présenter la collection « Alger, demain » il y a deux ans. Là, on présente « l’île », et c’est toujours un plaisir. Nous avons une affection particulière pour Béjaïa, c’est les meilleures rencontres cinématographiques auxquelles on a eu à assister.
L’île, d’ailleurs, parlons-en. Scénario original et réalisation qui ont conquis le public bougieote. Qu’avez-vous pensé de ce projet, la première fois que vous l’avez eu entre les mains ?
Y. Bouaziz : J’ai tout de suite adoré. Amin (NDLR : Sidi Boumediene, le réalisateur) m’a parlé du film quand on était à Abu Dhabi, en train de présenter « Alger, demain ». On voulait tous deux quelque chose d’opposé à “Alger, demain”. Le sujet de l’immigration y est traitée de manière différente, avec une vision qui est plus dans l’anticipation. Il y a aussi des éléments nouveaux dans le film (l’intégration de l’anglais par exemple), et on est contents du résultat.
L’île est l’une des ces rares œuvres de science-fiction dans le cinéma algérien. Êtes-vous fiers de cela ?
On est fiers d’avoir fait l’île, pas forcément un film de SF. C’était un véritable challenge, surtout vis-à-vis de la production. Amin en parlera probablement mieux que moi. C’était très dur et le délai était assez court. On a eu de la chance, on a pu le faire comme on voulait et ça c’est super.
“Alger, demain” a reçu beaucoup de prix au niveau international. Pensez-vous ou espérez-vous que l’île connaitra le même sort ?
L’île a connu un très bon début de vie. Il a été récompensé à Abu Dhabi (2 prix) en octobre, quelque temps après sa sortie. Un mois plus tard, c’était une récompense à Oran, avant d’en avoir une autre à Oujda dans la lancée. En tout cas, notre film plaît à l’international et c’est un bon porte-drapeau pour l’Algérie.
Prenez-vous des risques dans vos projets ?
En tant que producteur, j’aime prendre des risques et je ne vois pas l’intérêt de faire quelque chose qu’un autre producteur ferait mieux que moi. J’aime une œuvre artistique et j’ai envie de la soutenir parce qu’elle me parle. Soutenir des artistes qui ont du talent, à l’image du groupe Democratoz que je produis, c’est aussi ça les challenges de la production et de la création ici.
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