Si Alger aime à se souvenir de Lili Boniche, son admirateur secret, d’autres chanteurs ont fait le bonheur du répertoire judéo-maghrébin. Reinette l’oranaise, Line Monty ou encore Salim Halali, ils chantèrent leur Algérie, leur Maghreb, en apportant de nouveaux sons à une musique arabo-andalouse déjà riche.
Des métissages de cultures et de sons qui bercèrent les Constantinois avec le malouf du Cheikh Raymond. Samy El-Maghribi, Ibrahim Souiri et d’autres ayant même créé des ponts avec les chanteurs du Maroc et de la Tunisie.
Si les chansons restent à ce jour connues des nouvelles générations, étant entrées dans le répertoire musical des trois pays, les artistes de ce genre musical sont pour la plupart oubliés, beaucoup s’étant exilés à la fin de la guerre de libération.
D’autres, à l’image des musiciens ayant collaboré avec les chanteurs de chaabi, ont récemment retrouvé le chemin vers la Terre qu’ils ont chanté. Un film, “El Gusto”, devrait sortir le 11 janvier prochain afin de revenir sur leur parcours, et cette séparation de plus de 40 ans.
Mais il faudra multiplier les initiatives pour que l’Algérie accepte sa multiplicité et son héritage, fait de partage, de tolérance et de joie de vivre.
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