La dixième édition des rencontres cinématographiques de Béjaïa se tiendra du 9 au 15 Juin à la cinémathèque de Béjaïa. Pour en parler, Samir Ardjoum et Abdenour Houchiche ont animé un point de presse à Alger, ce mardi.
Organisée pour la première fois en Juillet 2003 pour une durée de 4 jours, les rencontres cinématographiques de Béjaia sont depuis ce jour incontournables.
Durant cette petite rencontre avec les journalistes, les animateurs sont revenus sur plusieurs points importants, notamment leur satisfaction quant à la réussite de ces rencontres et au bilan positif tiré depuis toutes ces années. Le succès, fruit d’un travail acharné et d’un effort colossal fourni par l’association «project’heurts».
Cette association a pour principal but d’animer l’espace cinématographique à Béjaïa. Une règle d’or dit : «Si un festival tient cinq ans, il peut tenir une éternité.» Les responsables se sont dit qu’il fallait multiplier ce délai par deux ici, en Algérie, à cause du manque de moyens constaté.
Durant les représentations, les films proposés sont des films qui parlent aux spectateurs. «La force des Rencontres cinématographique de Béjaïa réside dans le fait que ce soit une plate-forme d’échange, de rencontres et surtout de partage.»
Cette conférence de presse a aussi servi d’invitation qu’ils envoient à tous réalisateurs souhaitant avoir un film projeté durant la prochaine édition en Juin. Tout film doit être envoyé avant le 02 Avril 2012, date limite des pré-sélections.
Néanmoins, ce ne sont pas tous les films qui sont retenus. En effet, les organisateurs favorisent les films documentaires aux fictions, car, en général, le film documentaire est subjectif, et la créativité est une forme aiguë de subjectivité. Affirmant que «Le film est le reflet de la société dans laquelle vit son créateur.»
Pour ce qui est des moyens et des financements de cette association, les membres affirment qu’ils n’ont pas de plan de financement exceptionnel, et qu’il s’organisent en fonction des moyens dont ils disposent, profitant de sujet, il n’ont pas manqué de remercier «certains élus de la Wilaya de Béjaïa qui ont compris la manifestation» et qui les aident à la réalisation des rencontres et à leur développement.
Cette année, entre 200 et 220 films étaient prévus en pré-sélections et seulement 50 à 60 tous genres confondus seront projetés, et ce, du au manque de salles. «Le fait d’avoir une seule salle nous a contraint à restreindre le nombre de films projetés.»
Questionné sur un éventuel rapport entre le thème de la prochaine édition et le cinquantenaire de l’indépendance, le responsable d’organisation affirme que les films ne sont pas sélectionnés par thèmes mais il ne sont sélectionnés s’ils interpellent le spectateur. «Il faut présenter des films qui fassent parler d’eux, qui créent lz débat. Des films qui font réfléchir.»
Les organisateurs n’ont, malgré tout ce travail, pas la prétention de croire qu’ils peuvent «révolutionner le fait du cinéma en Algérie.»
Une autre conférence est prévue peu avant le lancement de la dixième édition. Ces rencontres sont un événement à ne pas rater, alors n’oubliez pas de faire un tour à Saldaé en juin.
Reportage de : Sabrina Guettouche, Réda Tighilt, Smaïn Tazairt
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