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7 personnalités algériennes qui méritent leurs films

Après les multiples biopics autour des moujahidines et des combattants algériens, nécessaires mais souvent mal ficelés, citons entre autres “Zabana” et “Fadhma N’soumer”, et autres “Ben M”‘hidi” et “Abdelkader” que nous ne risquons jamais de voir sur grand écran, il nous paraissant intéressant de proposer d’autres noms.

Si le secréterait d’Etat dédié à l’industrie cinématographique finira d’ouvrir le secteur, une fois le confinement passé, il sera intéressant d’explorer de nouvelles pistes.

Des noms parfois connus de l’Histoire algérienne et d’autres beaucoup moins sont ainsi proposés. De quoi réconcilier 42 millions d’Algériens avec une Histoire multiple, rebelle et remplie de diversité, tout comme sait si bien l’être l’Algérie.

Voici 7 personnalités historiques algériennes qui mériteraient leurs films biographiques (biopics).

Dihya El Kahina :

Si des romans, des poèmes et autres lui ont été dédiés, jamais un film ne s’intéressa au parcours de la reine des Aurès.

Reine guerrière berbère, El Kahina ou Dihya est aujourd’hui encore l’un des symboles de la bravoure féminine. Elle est également symbole d’amazighité et de l’amazighité des Aurès.

Un film viendrait rappeler l’immense richesse historique de la région et de l’Histoire millénaire de l’Algérie.

Yaghmoracen :

Yaghmoracen Ibn Zian est le fondateur de la dynastie des Zianides. Il se dresse vers 1240 contre les Almohades (Marrakech) qui souhaitent récupérer Tlemcen, qu’il déclare être capitale des Zianide.

Des années durant, il se dressa contre les Almohades, les Hafsides (Tunis) et autres royaumes et préserva son règne sur la région.

Berbère musulman, il tenait grandement à ces deux composantes de sa personne.

Tin-Hinan :

Autre reine, cette fois-ci du Sahara, Tin-Hinan serait née au 4e siècle et est considérée par les touaregs comme leur ancêtre.

Reine du Hoggar, Tin-Hinan a attisé la curiosité et les légendes jusqu’à la découverte de sa sépulture, exposée au Musée du Bardo d’Alger.

Si elle inspire nombre de peintres, aucun film n’a été réalisé pour conter son histoire.

Raïs Hamidou :

Né vers 1770 dans la régence d’Alger, Hamidou Ben Ali, fils de tailleur, ne suit pas le destin de son père et devient marin. Chef de la marine oranaise dans un premier temps, il devient vite Corsaire et protège la ville d’Alger de toute invasion.

S’il a toute sa place dans les légendes orales de la capitale, aucun film ne lui a jamais été dédié.

Il serait intéressant de mettre en avant une figure populaire et de la magnifier dans un film d’aventures et d’action.

Aldjia Benallegue :

Si le nom d’Aldjia Benallegue ne vous dit rien, vous avez forcément eu à profiter des nombreuses avancées qu’elle a apportées dans son domaine.

Benallegue, née Noureddine, est ainsi la première femme algérienne diplômée de médecine. Elle est également la première femme professeure de pédiatrie du pays.

En plus de fonder la Société algérienne de pédiatrie, Dr Benallegue a également dirigé le service de pédiatrie de l’hôpital Parnet (actuel Nafissa Hamoud, qui, elle, fut la seconde femme diplômée de médecine ).

Un biopic rendrait hommage à Dr Benallegue mais aussi à toutes ces femmes, qui ont eu le courage d’être pionnières dans nombre de domaines en Algérie.

Henri Maillot :

« Je vis pour Henri ». C’est par ces mots que Yvette, la sœur d’Henri Maillot, continuait il y a encore trois ans, à 88 ans, de marteler. Elle insistait ainsi sur le fait de ne vivre encore que pour voir la mémoire de son frère être honorée.

Henri Maillot n’a rien à voir avec l’hôpital du même nom à Bab El Oued. D’ailleurs, l’hôpital se nomme Lamine Debaghine.

Né en 1928 à Alger dans une famille pieds-noirs, Henri rejoint les rangs du Parti Communiste Algérie (PCA) et déserte l’armée française, sitôt appelé. Il détourne un camion de l’armée française et rejoint des moudjahidines dans la région de Chlef. Capturé le 5 juin 1956, Henri est abattu dans le dos par des tirs en rafale de l’armée française.

Jusqu’à aujourd’hui, seule une place porte le nom d’Henri Maillot dans la commune d’El Mouradia (Alger).

Fadhma Ath Mansour Amrouche :

Femme écrivaine du début du 19e siècle, Fadhma Ath Mansour Amrouche a eu plusieurs vies en une vie. Mère des romanciers Taos et Jean Amrouche, Fadhma est née en 1882 à Tizi Hibel (Tizi Ouzou).

Entre sa conversion au catholicisme, son attachement à sa berbérité et sa résilience, Fathma Ath Mansour a eu à vivre nombre de tragédies, dont les décès de ses enfants.

On lui doit d’avoir réuni, traduit et transcrit des contes et des chants berbères, souvent transmis par voie orale.

Son histoire a été joliment résumée dans sa biographie, sobrement appelée « l’histoire de ma vie ».

Écrit par vinyculture

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